Financement, formation, catalyseur de changement ! Dans cet entretien, Iveta Tancheva-Nikolova, gestionnaire de portefeuille pour le Fonds SANAD, explique comment le fonds génère un véritable impact dans toute la région MENA : en soutenant les jeunes et les femmes entrepreneures, en atteignant les MPME dans les zones éloignées, et en favorisant une croissance économique inclusive. Du financement stratégique à l’accompagnement direct, SANAD est bien plus qu’un fournisseur de dettes ou de fonds propres : c’est un partenaire du progrès dans le secteur des MPME, avec un focus particulier sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Qu’est-ce que le Fonds SANAD et quel impact vise-t-il à atteindre ? Le Fonds SANAD pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) soutient les entreprises de petite taille ainsi que les ménages à faibles revenus au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, et dans certains pays d’Afrique subsaharienne. Le fonds agit comme un levier de transformation en soutenant les entreprises locales, en créant des emplois — notamment pour les jeunes et les femmes — et en appuyant des secteurs clés tels que l’agriculture, le logement abordable et les technologies financières. SANAD fournit également des prêts et des investissements aux institutions financières locales, leur permettant de mieux accompagner les entrepreneurs et les petites entreprises. Par l’intermédiaire de sa branche dédiée au conseil et au renforcement des capacités, le fonds propose des formations pratiques, renforce les systèmes financiers, et développe des outils innovants pour rendre la finance plus inclusive, responsable et adaptée aux défis à venir. Le fonds a été lancé par la KfW, avec le soutien continu de l’Union européenne et du BMZ, ainsi que du FMO, de l’OeEB, du SECO et d’investisseurs privés à impact. Il est conseillé par Finance in Motion.
Quelles activités, initiatives ou opportunités les jeunes devraient-ils connaître ? Le fonds SANAD est en train de lever un nouveau sous-fonds en fonds propres, destiné à investir dans des entreprises en phase de démarrage ou de croissance. L’objectif est de collaborer avec de nombreux fondateurs, en soutenant des solutions aux défis actuels et en leur fournissant les capitaux nécessaires pour générer un impact dans des domaines tels que l’innovation numérique, l’égalité de genre, l’autonomisation des jeunes et le renforcement de l’inclusion financière. Par ailleurs, à travers sa branche de conseil, le fonds propose de nombreuses opportunités de renforcement des capacités pour les MPME et les entrepreneurs. Parmi elles figure le Womenpreneur Digital Hub — le tout premier espace numérique dédié aux femmes dans la région MENA pour apprendre, se connecter et évoluer, avec un large éventail de ressources éducatives et d’opportunités de réseautage. Un cours gratuit en ligne en arabe est également disponible pour aider les futurs entrepreneurs à lancer et gérer des entreprises prospères. Sur cette base, d’autres initiatives ambitieuses à destination des jeunes entrepreneurs de la région MENA et de l’Afrique subsaharienne sont en cours de déploiement.
Quel conseil auriez-vous aimé recevoir à 20 ans ? À 20 ans, je vivais une période de profonds changements et d’incertitude dans mon pays, la Bulgarie. J’aurais aimé que quelqu’un me dise que l’incertitude n’est pas quelque chose à craindre — c’est en réalité là où se produit la croissance la plus significative. Aujourd’hui, à cet âge, on ressent une forte pression : avoir un plan de carrière, un objectif, une vision à cinq ans… Mais la vérité, c’est que certaines des opportunités les plus intéressantes naissent précisément dans les moments d’incertitude.