L’Union européenne insiste fortement sur l’importance des compétences, qui sont particulièrement pertinentes sur le marché du travail actuel. Grâce à un certain nombre d’initiatives, l’UE aide des jeunes originaires des pays du voisinage Sud à développer leurs compétences et à s’assurer un avenir prometteur. 

Dans cette série intitulée « Rétrospective », nous nous sommes entretenus avec des jeunes qui ont bénéficié de ces projets. Aujourd’hui, ils font le point sur les effets positifs de ce soutien sur leur vie.

 

L’entrepreneur marocain Mounir El Bassri fait preuve d’une détermination inébranlable pour s’imposer dans l’industrie des cosmétiques naturels. Après avoir créé sa start-up spécialisée dans la production d’huiles et de crèmes 100 % naturelles avec le soutien de l’association ES Maroc, financée par l’UE, il s’est lancé de nouveaux défis : apporter des innovations et des transformations à l’ensemble du marché.

 

Quels étaient vos rêves lorsque vous vous êtes lancé dans cette aventure ?

Je voulais me faire une place sur le marché des cosmétiques naturels et me hisser parmi les trois premiers concurrents du secteur. Je voulais que ma marque Cosm-y-chica soit reconnue pour ses produits 100 % naturels aux normes de qualité les plus élevées. Au départ, je ne rêvais pas trop grand : je me concentrais uniquement sur le marché national.

Mon rêve a évolué au fil des expériences qui ont façonné ma vision des choses. Aujourd’hui, je ne cherche plus seulement à continuer à asseoir la notoriété de ma marque ; je souhaite travailler sur toutes les marques de cosmétiques présentes au Maroc en utilisant l’approche que j’apprends en ce moment même au Canada. Ma vision va même au-delà de nos frontières puisque je veux couvrir l’ensemble du marché africain, qui est énorme et très prometteur.

 

Quelles compétences avez-vous acquises grâce au programme financé par l’UE et dans quelle mesure vous ont-elles aidé à réaliser vos rêves ?

Grâce à ES Maroc, j’ai pu non seulement suivre une formation au sein d’un incubateur, mais également me forger un réseau pour la vie. La fin du programme n’a pas rompu les liens tissés : je suis toujours en contact avec de nombreuses personnes auxquelles je peux demander des conseils et des orientations chaque fois que j’en ai besoin. Parce qu’être entrepreneur implique de relever sans cesse de nouveaux défis et de continuer à apprendre. C’est extrêmement précieux d’avoir un « réseau de soutien pédagogique ».

L’incubateur financé par l’UE m’a permis d’acquérir deux choses qui ont changé la donne : une vision claire et des compétences exploitables. Il m’a aidé à élaborer un plan d’affaires comprenant des stratégies de fixation des prix et des évaluations du marché. Ensuite, il y a eu de nombreux tests.

L’expérience s’acquiert avec le temps. Il faut continuer à essayer, sinon on ne voit jamais de résultats.

 

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier aujourd’hui ?

Pouvoir dire que je suis un entrepreneur avec un esprit combatif et résilient. Selon moi, l’entrepreneuriat n’est pas une question de réussite ou d’échec, c’est plus que cela. C’est un état d’esprit et un mode de vie. 

Je suis parti de zéro en fabriquant des produits chez moi et, aujourd’hui, je rêve de réorganiser complètement le marché marocain. Je ne cesserai jamais d’apprendre, d’innover et d’expérimenter.

 

Retour sur ce parcours : https://south.euneighbours.eu/fr/story/for-the-love-of-entrepreneurship-young-moroccan-launches-natural-cosmetics-line-with-eu-support/ 

 

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