Leila Assas, journaliste culturelle et entrepreneuse sociale basée à Alger, s’est lancée dans un parcours remarquable pour créer Ziara Culture, une agence culturelle visant à promouvoir le patrimoine matériel et immatériel des oasis en Afrique.
« Tout a commencé en 2014, alors que j’enseignais dans la région oasienne de Timimoun [dans le centre-sud de l’Algérie] », se souvient Leila. « J’y ai développé une forte connexion avec les locaux, en particulier les femmes dans les villages ».
Elle se souvient avoir été impressionnée par leurs compétences et leur talent, ainsi que par leurs pratiques écoresponsables. Mais Leila se désole de voir qu’ « elles ont du mal à vendre et à exporter leurs produits parce qu’elles n’ont tout simplement pas les compétences nécessaires ».
Avec Ziara Culture, elle entend donner à ces artisans la reconnaissance et les chances qu’elles méritent.
En 2019, elle décide de quitter l’enseignement et rejoint l’incubateur de l’Algerian Centre for Social Entrepreneurship (ACSE). « C’est là que l’idée de Ziara Culture a vraiment vu le jour », se souvient-elle, soulignant que pour elle, Ziara Culture n’est pas une simple plateforme médiatique, mais plutôt « un portail numérique des cultures oasiennes » où les artistes et artisans des oasis d’Algérie et d’autres pays africains comme le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Soudan sont mis en valeur.
« Ziara Culture vise à créer un écosystème durable qui tient compte des réalités locales des régions oasiennes. Je veux autonomiser les individus en mettant en commun leurs compétences et en leur offrant une formation et un accompagnement dans des domaines tels que les droits d’auteur et le marketing ».
C’est avec passion que Leila déclare : « Je suis persuadée que le patrimoine matériel et immatériel de l’Algérie et de l’Afrique est un puissant levier de développement commercial et d’innovation. Il s’inscrit dans les objectifs de développement durable, et je souhaite travailler sur les marchés locaux et internationaux pour faire bouger les choses ».