Caresse d’une rose : travail de proximité auprès de réfugiés syriens au Liban

Juillet 10, 2017
Partager sur

Le nord du Liban abrite quelques-uns des réfugiés syriens les plus vulnérables et les plus démunis. Un ancien travailleur humanitaire les aide à reprendre confiance et à se préparer pour la reconstruction de leur pays, une fois que la paix sera revenue, avec l’aide du Fonds européen pour la Démocratie (FEDEM).

Jusqu’en 2011, Mohamad Ashraf Al Hafny assurait un soutien psychologique aux réfugiés irakiens en tant que travailleur humanitaire pour la Croix-Rouge syrienne. Six ans plus tard, le voilà lui-même réfugié et il met à profit son expérience en gestion des catastrophes pour aider ses compatriotes.

Mohamad a fondé Lamsat Ward en 2012. L’organisation assure des services de soutien psychologique, ainsi que des activités de sensibilisation. Elle s’adresse aux réfugiés syriens les plus vulnérables, y compris les jeunes qui ont du mal à trouver leur place au Liban. Le groupe est établi dans le district de Tripoli, une ville située dans le nord du Liban et qui abrite une importante population syrienne.

Lamsat Ward signifie « caresse d’une rose » en arabe. « L’idée est que cette rose fera bientôt de nouvelles fleurs. Elle symbolise un nouveau départ, » dit Al Hafny.

Lamsat Ward bénéficie actuellement d’une aide financière du FEDEM pour l’initiative Katatib, un « centre social » qui propose des activités éducationnelles et culturelles. Proposées dans un centre de la ville de Tripoli, les activités s’adressent essentiellement aux jeunes. Le centre est devenu un lieu chaleureux et rassurant, loin des terribles difficultés que vivent les réfugiés syriens.

Au centre, les volontaires, le staff et les jeunes participent aux diverses activités proposées. L’une des activités consiste à sensibiliser les jeunes Syriens et Libanais au concept d’éducation civique et d’esprit critique et aux principes démocratiques. Pendant les cycles de formation de trois mois, les participants apprennent à analyser ce qu’ils lisent et entendent, et sont encouragés à chercher des sources d’information fiables au cœur d’un conflit qui a profondément polarisé leur pays.

Le programme de formation n’est qu’une des composantes de l’initiative. Par exemple, le groupe organise régulièrement des projections de films, suivies de discussions, l’occasion pour les spectateurs d’exprimer leur opinion sur les questions soulevées par le film, et de partager leur propre histoire. Il organise également des séances de lecture et accueille des conférences culturelles.

« Nous essayons d’instiller chez les jeunes un sens des responsabilités », déclare Al Hafny. «Ils sont nombreux à avoir déjà assisté à des séances de formation dispensées par d’autres organisations de la société civile, mais ils n’ont jamais eu l’occasion de mettre en pratique ce qu’ils ont appris. »

Le Fonds européen pour la démocratie apporte une assistance à des organisations de la société civile, des mouvements et des militants pro-démocratie qui œuvrent en faveur d’un multipartisme pluraliste, peu importe leur taille ou leur statut officiel. L’UE finance le projet « Soutien au Fonds européen pour la Démocratie » dans le but d’apporter une aide au FEDEM pour la promotion de la démocratisation dans des pays en transition politique et dans des sociétés qui luttent en faveur de la démocratisation.

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse

FEDEM – Site internet

Lire en : عربي English

Pays couverts :

  • Liban
  • Syrie