Je suis ravie de vous rejoindre au Caire, sur les rives de l’une des voies navigables les plus emblématiques au monde. Le Nil a façonné la civilisation humaine pendant des millénaires et je sais qu’il occupe une place essentielle dans la vie et la culture de cette ville. L’eau est notre ressource la plus précieuse et le moteur de notre monde. Notre dépendance totale à l’eau nous rappelle que nous sommes tous égaux, quelle que soit notre origine. Notre dépendance à l’eau est un formidable facteur d’égalité humaine. C’est donc un plaisir d’être ici aujourd’hui pour réaffirmer l’étroite alliance de l’Union européenne avec l’Égypte dans le cadre de notre Partenariat pour l’eau.

La Semaine de l’eau du Caire est devenue une plateforme incontournable pour nous et pour de nombreux partenaires de la région. C’est l’occasion de faire en sorte que l’eau soit au cœur des préoccupations mondiales. Le cycle de l’eau échappe à tout contrôle, et nos systèmes alimentaires, notre sécurité énergétique, notre santé et notre prospérité économique sont menacés. Je sais que vous le ressentez intensément ici, sur le continent africain, et nous le ressentons aussi en Europe. Les vagues de chaleur extrêmes, les sécheresses sévères et les inondations destructrices ont coûté à l’Europe la somme colossale de 43 milliards d’euros cet été, un montant qui devrait atteindre 129 milliards d’euros d’ici 2029. Environ une personne sur trois dans l’UE souffre de pénurie d’eau. Soyons clairs : nous sommes tous concernés.

L’UE est déterminée à jouer son rôle. Notre stratégie européenne pour la résilience de l’eau, adoptée en juin, constitue une feuille de route pour un avenir durable de l’eau. Cette stratégie est soutenue par des engagements forts de la Banque européenne d’investissement, qui investira 15 milliards d’euros d’ici 2027 pour faire face à la crise de l’eau en Europe. Nous accordons également la priorité à la collaboration régionale et mondiale. L’UE entend soutenir les infrastructures hydrauliques à l’échelle mondiale, promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau, promouvoir la diplomatie de l’eau et la gestion transfrontalière des eaux, contribuer à combler le déficit de financement du secteur et nouer des partenariats stratégiques.

Notre partenariat pour l’eau avec l’Égypte est un partenariat dont nous sommes fiers et qui produira des résultats concrets. Nous renforcerons la coopération technique et la recherche et l’innovation. Nous créerons un vivier d’investissements dans la gestion intégrée des ressources en eau. Nous privilégierons également les approches d’économie circulaire. Nous coopérons également sur les questions mondiales liées à l’eau. Je tiens à féliciter l’Égypte et le ministre Sewilam pour leur leadership face aux défis régionaux et mondiaux liés à l’eau et au climat. La prochaine étape importante sera la Conférence des Nations Unies sur l’eau de l’année prochaine, où nous devrons faire preuve d’ambition et d’unité. Nous construisons donc avec l’Égypte un partenariat global pour l’eau, allant de l’échelle locale à l’échelle mondiale.