Une centaine de chercheurs et d’experts de centres de recherche et de think tanks appartenant à plus de 20 pays, européens mais aussi du Sud et de l’Est de la Méditerranée, se sont rencontrés pour débattre de l’envergure de la menace que représente l’extrémisme violent dans la région euro-méditerranéenne et de la façon dont il faudrait y faire face.
Ces débats ont eu lieu les 1er et 2 juin dans le cadre de la conférence « Confronting violent extremism in the Euro-Mediterranean area », le rendez-vous annuel d’EuroMeSCo, le réseau d’instituts de recherche sur la politique et la sécurité en Méditerranée, financé par l’Union européenne.
Les conclusions du colloque ont mis l’accent sur le fait que, contrairement à la perception européenne, qui considère l’instabilité de la rive sud et est de la Méditerranée comme étant à l’origine de la violence extrémiste, celle-ci frappe surtout ladite région tandis que les attaques perpétrées en Europe le sont par des jeunes européens radicalisés.
Tout un éventail de causes de l’émergence de la violence extrémiste a été exposé, entre autres des causes géopolitiques (interventions militaires, occupation, « guerre par procuration »…), l’islamophobie, la montée du populisme en Europe, l’autoritarisme ainsi que les situations socio-économiques complexes sur la rive sud et est de la Méditerranée ou la radicalisation des jeunes européens marginalisés ou privés de référence telles que la famille ou la communauté.
La conférence a émis les recommandations suivantes :
La conférence, qui s’est déroulée à Barcelone, a été coorganisée par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), coordinateur du réseau EuroMeSCo, dans le cadre d’un projet cofinancé par la Commission européenne. Par ailleurs, les premiers résultats de l’Enquête Euromed 2017 menée par l’IEMed et portant cette année sur l’extrémisme violent ont été rendus publics en cette occasion.
Pour en savoir plus