[…] Un dialogue constructif et inclusif finit par porter ses fruits. Il semble désormais possible d’envisager la pleine souveraineté, la réunification de ses institutions et un avenir stable pour la Libye. Comme nous l’avons souligné, des défis importants subsistent. Mais c’est précisément la raison pour laquelle la réunion que nous tenons à ce stade crucial est l’occasion de nous tourner vers l’avenir et de réfléchir à la manière dont nous pouvons tous aider la Libye à confirmer ces progrès importants. Il s’agit d’une occasion historique que nous ne pouvons laisser passer. Pour éviter cela, nous devons nous atteler à deux priorités :

· l’organisation des élections législatives et présidentielles du 24 décembre, indispensables pour mener à bien la transition et mettre en place un gouvernement pleinement légitime ;

· la mise en œuvre intégrale de l’accord de cessez-le-feu, qui comprend le retrait sans délai de toutes les forces étrangères et des mercenaires.

Nous, dans l’Union européenne, sommes disposés à nous mobiliser davantage en faveur de ces deux objectifs […].

La Libye devra s’engager dans la construction d’un État pleinement opérationnel. Et c’est exactement à cette fin que l’Union européenne peut apporter son aide. Nous sommes à même de regrouper différents volets d’actions en faveur de la consolidation de l’État. Et nous sommes prêts à mettre notre expertise au service de la Libye. Avec la volonté sincère de l’aider. Outre la bonne gouvernance et le développement humain, nous sommes également disposés à participer à des réformes économiques, au développement du secteur privé et à la création d’emplois.

Notre propre objectif, de concert avec les Libyens, est de créer les conditions qui permettront à la Libye de devenir un partenaire clé en Méditerranée, pleinement associé à la politique européenne de voisinage, au même titre que les autres pays méditerranéens. Nous espérons qu’il sera bientôt possible d’entamer la négociation d’un accord d’association global entre l’Union européenne et la Libye.

Un dernier point, mais combien important. En notre qualité de voisins de la Libye, nous sommes favorables à la mise en place d’une stratégie migratoire globale, conforme aux normes internationales.

[…] Comme vous pouvez le constater, le chemin à parcourir est ambitieux. L’Union européenne, en tant que voisin, partenaire économique, premier investisseur et allié, se tiendra aux côtés de la Libye pour l’aider à sortir des jours sombres du conflit et à se construire un avenir libre et prospère.

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