Au cours de la dernière décennie, les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont été confrontés à des conflits internes et externes qui ont menacé les structures institutionnelles des régimes autoritaires/hybrides. Le Liban est l’un des pays ayant souffert des répercussions des conflits régionaux, des soulèvements arabes et de la crise des réfugiés syriens, ainsi que de la grave crise économique et financière qui dure depuis près de cinq ans. Les multiples crises que subit le Liban ont accru la pression exercée sur les institutions démocratiques fondamentales et entraîné une paralysie de l’État.

Compte tenu de ce contexte, certaines questions peuvent être soulevées : dans quelle mesure les multiples crises ont-elles révélé la vulnérabilité des structures de l’État ? Et ont-elles contribué au renforcement du rôle des groupes hybrides et des organisations non gouvernementales (ONG) au détriment des institutions démocratiques ? Pour répondre à ces questions, j’analyserai la polarisation de la scène politique nationale et la façon dont la société et les élites ont normalisé la « crise ». J’examinerai également le rôle des acteurs régionaux/internationaux externes (États-Unis, France, Iran, Arabie saoudite, Turquie et Russie) dans l’attribution de notes au niveau interne, prolongeant ainsi les crises et aggravant l’effondrement des institutions de l’État.

Cette conférence aura lieu en anglais dans la salle de conférence de l’IEMed (Girona, 20, à Barcelone). Elle pourra également être suivie en ligne sur la chaîne YouTube de l’IEMed.