Le représentant de l’Union européenne fait la déclaration suivante en accord avec les chefs de mission de l’UE à Jérusalem et à Ramallah.
Le 8 juin, la Cour suprême israélienne a rejeté l’appel du Patriarcat grec orthodoxe pour contester le rachat par l’association de colons Ateret Cohanim de propriétés de l’Église grecque orthodoxe situées à la Porte de Jaffa, exposant ainsi les Palestiniens ayant le statut de « locataires protégés » à un risque d’expulsion. Cette décision de justice accroît encore la pression exercée sur les chrétiens présents à Jérusalem, les communautés chrétiennes et leurs biens étant menacés par les colons.
Les missions de l’UE à Jérusalem et à Ramallah expriment leur profonde inquiétude quant aux conséquences préoccupantes que cette décision de justice et ce rachat auront pour la communauté chrétienne et le quartier chrétien de la vieille ville. Les tentatives des colons de s’approprier des biens chrétiens dans la vieille ville de Jérusalem doivent cesser, car elles mettent en péril le patrimoine et les traditions de la communauté chrétienne. Elles constituent une menace pour la coexistence pacifique des trois religions monothéistes à Jérusalem, ainsi que pour l’équilibre religieux établi. L’UE appelle au maintien du statu quo, y compris pour les lieux saints chrétiens. La liberté de religion ainsi que le statut et le caractère particuliers de la ville doivent être préservés et respectés par tous.