Si une solution militaire était possible à Gaza, la guerre d’Israël contre le Hamas serait déjà terminée et les otages auraient été libérés. Or, la guerre continue et la famine s’est installée ; une famine qui aurait pu être évitée si l’aide humanitaire avait été autorisée à entrer. Nous avons la responsabilité collective de changer cette situation. C’est pourquoi je réitère ici les appels à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages et à l’acheminement massif d’une aide humanitaire à Gaza.
L’Europe a été l’acteur mondial le plus actif à Gaza. Nous sommes le plus grand donateur humanitaire. Nous avons aidé les Palestiniens plus que tout autre pays. Nous avons négocié avec le gouvernement israélien un accord humanitaire assorti d’objectifs précis. Depuis lors, davantage de camions sont entrés à Gaza, davantage d’aide a été acheminée, les routes jordaniennes et égyptiennes ont été rouvertes et des infrastructures essentielles ont été réparées. En août, un navire transportant 1 200 tonnes d’aide a quitté Limassol, à Chypre. D’autres expéditions se poursuivront. Mais nous savons tous que ce n’est pas suffisant. C’est pourquoi l’Union européenne actionne d’autres leviers pour tenter de contraindre le gouvernement israélien à changer de cap.
Nous avons récemment proposé :
des sanctions contre les ministres extrémistes du gouvernement israélien ;
des sanctions contre les colons violents en Cisjordanie et les entités qui soutiennent leur impunité ;
des sanctions supplémentaires contre les terroristes du Hamas ;
et la suspension des concessions commerciales avec Israël.
C’est un message adressé au gouvernement israélien actuel : changez de cap et répondez aux souffrances humaines.
Par ailleurs, une autre question fondamentale se pose : comment concilier le droit légitime d’Israël à vivre en sécurité avec un futur État palestinien ? Nous avons toujours pensé qu’il n’y avait qu’une seule solution : deux États, côte à côte. Comme nous l’avons vu lors de la conférence d’hier, le monde entier soutient la solution à deux États. L’Union européenne a œuvré sans relâche pour la rendre possible.
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