Bruxelles, le 4 septembre 2018. Le conflit en Syrie a d’ores et déjà infligé des souffrances indicibles à des millions de personnes contraintes de vivre en état de siège ou de quitter leur pays. C’est aujourd’hui une nouvelle escalade qui menace à Idlib. Celle-ci doit être évitée, sans quoi ceux qui l’ont décidée ou ont permis qu’elle se produise en porteront la responsabilité devant leur peuple et devant l’histoire.

Une offensive militaire à Idlib mettrait en péril les vies de plus de trois millions de civils vivant dans la région et déboucherait sur une nouvelle catastrophe humanitaire. Tout usage d’armes chimiques pourrait avoir des conséquences humaines et humanitaires désastreuses. De plus, une opération militaire à grande échelle dans la province d’Idlib aggraverait encore un conflit déjà dangereux dans une région volatile.

Idlib est la dernière zone de désescalade en Syrie que les garants d’Astana se sont engagés à préserver. L’Union européenne appelle les garants d’Astana à respecter leur engagement et à protéger les civils en priorité. Toutes les mesures nécessaires pour protéger les vies des civils doivent être prises et un accès régulier, sans entrave et en sécurité à l’aide humanitaire doit être assuré.

L’Union européenne continue de soutenir les efforts de l’émissaire des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, avec lequel je me suis à nouveau entretenue au téléphone aujourd’hui, en vue d’une solution politique inclusive, crédible et durable en Syrie. Seul un processus politique peut apporter au conflit une solution respectant la liberté et la dignité de tout le peuple syrien conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au Communiqué de Genève.

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Communiqué de presse