L’Union européenne est extrêmement préoccupée par la situation dans le nord de Gaza. Selon l’OMS, les vastes opérations aériennes et terrestres menées par Israël contre le Hamas depuis le début du mois d’octobre ont tué des centaines de civils, dont des femmes et des enfants, détruit des abris de l’ONU et gravement endommagé des hôpitaux, tels que l’hôpital indonésien Al Awda.
Les 400 000 habitants restés dans le nord de la bande de Gaza ont reçu l’ordre d’évacuer à nouveau. Beaucoup n’ont nulle part où aller après des déplacements répétés, ne peuvent pas partir ou craignent qu’il n’y ait plus d’endroit sûr à Gaza.
Pendant plus de deux semaines, les voies d’acheminement de l’aide d’urgence dans le nord de la bande de Gaza ont été coupées, et quasiment aucune aide alimentaire n’a pu être livrée dans la région. Samedi, le nord de Gaza a également été coupé des communications mobiles. Je me joins au Coordonnateur spécial des Nations Unies, Tor Wennesland, pour appeler à la fin des attaques contre les civils et à la protection des personnes déplacées.
Les agences des Nations Unies, y compris le PNUD, l’UNRWA, l’OMS, l’UNICEF et le FNUAP, font état d’une situation humanitaire effroyable, avec des enfants qui meurent à un rythme alarmant et sont privés de leurs droits fondamentaux à la protection, à l’alimentation, à l’eau et aux soins de santé essentiels. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que les hôpitaux sont à court de carburant et de fournitures, et je m’associe à son appel en faveur de la protection des soins de santé.
L’UE souligne l’urgence d’un accès total, rapide, sûr et sans entrave à l’aide humanitaire à Gaza.
Le gouvernement israélien doit agir rapidement pour éviter que la population civile ne meure de faim et doit respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit international. Il est urgent de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, et l’UE réitère son appel en faveur de la libération inconditionnelle de tous les otages encore détenus.
Les violations présumées du droit international humanitaire doivent faire l’objet d’enquêtes approfondies et indépendantes, et les responsables doivent répondre de leurs actes. Dans ce contexte, nous insistons à nouveau sur l’importance de l’application des ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ), qui sont juridiquement contraignantes. Les enquêteurs mandatés par l’ONU et les journalistes internationaux doivent être autorisés à y accéder.