Les centres pénitentiaires et de réadaptation sont généralement classés comme un environnement à haut risque, où les accidents, les automutilations et les urgences médicales sont fréquents. Des gardiens formés aux premiers secours peuvent stabiliser une situation avant l’arrivée des secours, et ainsi potentiellement sauver des vies. Les conseillers pénitentiaires d’EUPOL COPPS ont organisé une formation complète aux premiers secours pour neuf policiers et policières travaillant dans les cellules de détention de Bethléem, au Centre pénitentiaire et de réadaptation (CPR) de la ville et dans d’autres unités de la Police civile palestinienne (PCP) du district. La formation s’est déroulée à Bethléem du 4 au 7 mai. Le centre pénitentiaire de Bethléem, déjà surpeuplé, manque de professionnels de santé qualifiés et de policiers responsables du CPR capables de prendre des mesures vitales.
Durant cet événement de quatre jours, les agents du CRC ont été formés par des ambulanciers paramédicaux professionnels du Croissant-Rouge palestinien sur plusieurs sujets liés à l’arrêt cardiaque, aux voies respiratoires, à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) – un traitement d’urgence pratiqué en cas d’arrêt respiratoire ou cardiaque –, au contrôle des saignements et des plaies. Les ambulanciers ont également montré comment gérer différentes situations, par exemple comment soigner les détenus pour les plaies, réagir à l’étouffement, gérer le choc et appliquer des bandages. La formation comprenait des interventions du Comité indépendant pour les droits de l’homme, qui a mis en avant les droits des personnes incarcérées et les devoirs des gardiens de veiller au respect des droits de l’homme. Les conseillers d’EUPOL COPPS ont souligné le droit des détenus à des soins de santé de base, y compris une assistance d’urgence. Ils ont également rappelé qu’un personnel bien formé contribue au respect des normes internationales en matière de droits de l’homme et à réduire les risques de négligence ou de soins inadéquats.