Discours du haut représentant lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation dans les territoires palestiniens occupés

Octobre 1, 2024
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Depuis le début de la guerre, environ [plus de 41 000] Palestiniens ont été tués, et peut-être plus en comptant les corps sous les décombres de Gaza. La plupart d’entre eux sont des civils innocents, dont plus de 11 000 enfants. Tout ces événements sont survenus après que 1 200 Israéliens ont été tués et des centaines pris en otage. Nombre d’entre eux sont toujours retenus en captivité, alors que Gaza n’est plus qu’un champ de ruines. Un lieu où il n’est plus possible de vivre.

 

Cette semaine, j’ai rencontré des familles d’otages. J’en avais déjà rencontré lors de ma dernière visite en Israël, et je vois leur agonie. Il y a deux semaines, j’étais à la frontière de Gaza. J’ai entendu les bombardements derrière moi. J’ai vu d’importantes quantités d’aide humanitaire, qui pourraient sauver des vies, être acheminées. Mais elles ne sont pas autorisées à entrer à Gaza.

 

L’Union européenne continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages, et à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire, qui est véritablement nécessaire. Nous soutenons les États-Unis, le Qatar et l’Égypte dans leurs efforts.

 

L’escalade dans la région la conduit à une véritable guerre de part et d’autre de la ligne bleue et dans la région. Pendant que nous parlons, les bombes tombent à nouveau à Beyrouth et les civils en paient le prix fort.

 

Le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, que je suis fier de représenter ici, soutient les efforts français et américains en vue d’un cessez-le-feu urgent au Liban et de la mise en œuvre, par toutes les parties, de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. C’est essentiel. Toutefois, permettez-moi de vous rappeler que cette résolution a été adoptée il y a 20 ans, et que nous demandons toujours qu’elle soit mise en œuvre.

 

La Cisjordanie, y compris Jérusalem, est sur le point de sombrer dans le vide. L’Union européenne continue de condamner la violence, toutes les formes de terrorisme et l’expansion des colonies. Nous avons adopté des sanctions à l’encontre d’organisations terroristes, telles que le Hamas, mais aussi de certains colons extrémistes. Et, comme beaucoup l’ont dit, désolé, mais la Cisjordanie est en train de devenir un autre Gaza. Vous avez dû voir les vidéos des bulldozers qui détruisent les routes, les systèmes d’approvisionnement en eau, les égouts ; tout cela au nom de la lutte contre le terrorisme, bien sûr.

 

Les Israéliens, les Palestiniens, les Libanais et tous les peuples méritent la sécurité et le respect du droit international. Dans l’intérêt d’Israël et des Palestiniens, nous avons besoin d’une Autorité palestinienne forte, légitime et efficace. Nous soutenons donc sa réorganisation et, pour ce faire, nous fournissons une aide d’urgence de 400 millions d’euros. Nous travaillerons également avec des partenaires clés pour apporter un soutien supplémentaire.

 

Les forces extrémistes font tout ce qu’elles peuvent pour attiser la haine ; cette haine qui a tué [Yitzhak] Rabin, [l’ancien Premier ministre d’Israël]. La haine qui a tué Rabin et les mêmes discours qui poussent à tuer Rabin aujourd’hui se font à nouveau entendre. Nous devons donc tous aider les sociétés à dialoguer entre elles. Comprendre la souffrance de l’autre est certainement le défi le plus difficile à relever, surtout pour les personnes en conflit. Mais nous n’avons pas le choix.

 

Nous, Européens, pouvons peut-être montrer l’exemple. [Certains diront] que ce n’est pas le moment pour la solution à deux États. Quand était-ce le bon moment ? Quel sera le bon moment ? Combien de personnes devront encore mourir avant que ce soit le bon moment ?

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Pays couverts :

  • Palestine *
Thématiques
Droit de l’Homme