Depuis la signature du Partenariat stratégique et global l’année dernière, nous avons approfondi notre relation, et il y a beaucoup à développer. Vous avez déjà mentionné plusieurs domaines, allant des relations politiques, au commerce, à la migration, à la sécurité et à l’éducation. Nous apprécions énormément les efforts essentiels déployés par l’Égypte pour promouvoir la stabilité dans la région, à un moment où de nombreux développements sécuritaires dangereux sont en cours.

Aujourd’hui, nous avons particulièrement discuté de la situation à Gaza. L’Égypte a joué un rôle clé dans les négociations de cessez-le-feu et nous lui en sommes très reconnaissants. Nous nous opposons fermement à la reprise des hostilités par Israël, qui a entraîné une perte de vies humaines effroyable à Gaza. Les tueries doivent cesser. Dans une nouvelle guerre, les deux parties perdent. C’est très clair. Du côté européen, il est tout aussi clair que le Hamas doit libérer tous les otages. Israël doit rétablir pleinement l’aide humanitaire à Gaza. Les négociations doivent reprendre.

Même s’il est difficile de parler de reconstruction de Gaza tant que les bombes tombent, nous avons également discuté du plan arabe pour la reconstruction de Gaza. Ce plan constitue une feuille de route solide pour la reconstruction, et, encore une fois, je remercie l’Égypte pour son rôle crucial dans l’accueil des discussions. L’Union européenne est prête à apporter son aide et prépare un paquet financier pour soutenir également la reconstruction de Gaza. Mais il est évident qu’une plus grande clarté est nécessaire sur des questions telles que le partage des coûts, les arrangements sécuritaires et la gouvernance future de Gaza. Nous discuterons de ces questions avec le Comité ministériel arabo-islamique plus tard dans la journée. Ce que je tiens à souligner, c’est que l’engagement de l’UE en faveur de la solution à deux États est la seule voie vers une paix réelle, durable et viable. L’UE est attachée à la solution à deux États, et c’est donc cette voie que nous soutenons.

Nous avons également parlé de la Syrie. La récente vague de violence a montré que l’espoir ne tient qu’à un fil en Syrie, et nous devons tout faire pour assurer la stabilité dans la région. Les Syriens ont une petite fenêtre d’opportunité pour façonner leur propre destin, et ce processus doit être dirigé et porté par les Syriens eux-mêmes. Et nous devrons les aider à saisir cette fenêtre d’opportunité. La semaine dernière, à Bruxelles, nous avons accueilli la Conférence sur la Syrie, en annonçant 5,8 milliards d’euros pour la reprise du pays. Mais, bien entendu, la levée des sanctions suit une approche graduelle, nous devons donc voir les étapes évoluer dans la bonne direction. Cet engagement financier contribuera également à soutenir la Syrie en cette période cruciale de transition et à répondre aux besoins urgents sur le terrain.