Il y a un an, presque jour pour jour, j’étais au Caire et il y a eu depuis de fréquents échanges entre l’Union européenne et l’Égypte au plus haut niveau. Depuis ma dernière visite, notre partenariat a progressé, comme l’a expliqué le ministre, et a été rehaussé au niveau d’un partenariat stratégique et global. Malheureusement, la situation régionale continue de se détériorer, tant en ce qui concerne la tragédie humaine que les risques en matière de sécurité. Et ce, non seulement à l’est de votre pays, avec la Palestine et le Liban, mais également à l’ouest, avec la Libye, et au sud, avec le Soudan, comme vous l’avez mentionné à juste titre.
Et si je peux apprécier la solidité de nos liens bilatéraux avec l’Égypte, je ne peux m’empêcher de mentionner la situation dramatique dans cette région, où la confluence des crises constitue une menace directe pour la sécurité de l’Égypte et de l’Union européenne. Aucune solution ne peut fonctionner sans l’engagement et le soutien sans faille de l’Égypte – et je vous remercie de tous vos efforts dans ce contexte.
Dans le cadre de notre coopération bilatérale, nous avons fait preuve de solidarité envers votre pays à un moment critique, [avec] un train de mesures [financières] annoncé en juin et sur le point d’être mis en œuvre, et la tenue de la conférence sur l’investissement, qui a abouti à la signature d’une trentaine d’accords pour un montant total de près de 50 milliards d’euros. Nous continuerons d’aider l’Égypte à se relever en apportant une assistance pour la mise en œuvre des réformes indispensables ainsi que de la stratégie nationale en matière de droits de l’homme. Nous sommes bien conscients aussi de l’incidence que les attaques des Houthis contre des navires en mer Rouge ont sur vos finances. Nous vous soutiendrons par l’intermédiaire d’investissements et d’un appui économique et financier pour vous permettre de faire face à ces circonstances difficiles.
Nous devons également concentrer nos efforts collectifs sur l’obtention d’un cessez-le-feu et d’un accord pour la libération des otages à Gaza, et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer la situation humanitaire catastrophique de la population. Nous avons apporté tout notre soutien à vous, Monsieur le Ministre, à l’Égypte, au Qatar et aux États-Unis pour tenter de parvenir à un accord de cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui a été annoncé à maintes reprises ; nous y sommes presque, mais nous n’y sommes pas encore. Pourquoi ? Tout simplement parce que ceux qui font la guerre n’ont aucun intérêt à y mettre fin.