L’Europe a été l’acteur le plus actif au monde pour Gaza. Nous sommes le plus important donateur humanitaire et un soutien constant à l’Autorité palestinienne et à la solution à deux États. Nous avons apporté une aide plus importante que tout autre acteur international. Jour après jour, j’ai milité pour que l’aide parvienne à ceux qui en avaient désespérément besoin. J’ai utilisé toute l’influence politique dont nous disposons. J’ai négocié directement avec mon homologue afin de parvenir à un accord humanitaire avec Israël, assorti de critères précis. Les efforts précédents n’ayant abouti à aucun changement.
J’ai chargé notre Représentante spéciale pour le processus de paix au Moyen-Orient de collaborer avec le Service européen pour l’action extérieure et la DG ECHO afin de dialoguer directement avec Israël pour ouvrir les portes de Gaza à l’aide humanitaire. Depuis la signature de cet accord humanitaire avec Israël, des avancées positives ont été constatées : 2 904 camions sont entrés entre le 10 juillet et le 1er septembre ; la réouverture de nouveaux points de passage ; la réouverture des routes jordaniennes et égyptiennes ; une augmentation des quantités de carburant entrant à Gaza – le minimum convenu de 196 000 litres a été atteint à la mi-août. Cependant, nous constatons une fluctuation des quantités entrant dans la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines. Concernant les interventions structurelles, la réparation d’infrastructures vitales a amélioré l’accès à l’eau dans le sud de Gaza ; l’usine de dessalement est également opérationnelle. En août, un navire transportant 1 200 tonnes d’aide a quitté Limassol, à Chypre. D’autres expéditions se poursuivront.
Ce n’est pas suffisant. Nous devons faire davantage. Nous sommes désormais déclarés en état de famine dans le nord de Gaza. La sécurité du personnel humanitaire international est gravement compromise, ce qui entrave la distribution de l’aide. Des camions sont pillés et l’aide n’est pas distribuée correctement. La guerre continue, y compris actuellement dans la ville de Gaza. Je suis convaincu que nous devons poursuivre nos efforts diplomatiques avec le gouvernement israélien, car nous n’arriverons à rien sans dialogue. La défense des valeurs européennes au niveau international est une responsabilité collective qui exige une réponse européenne collective. Pour ma part, je peux vous assurer que je mets tout en œuvre pour progresser. Je continuerai dans cette voie.
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