Dans le cadre de l’instrument « Europe globale », nous avons doublé le financement de la région MENA, qui atteint désormais 42,5 milliards d’euros. Il s’agit d’une solide panoplie d’outils financiers grâce à laquelle nous investirons dans la stabilité, la sécurité et la prospérité, grâce à des partenariats mutuellement bénéfiques avec nos voisins du Sud, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans le Golfe. Nous pourrons ainsi mieux défendre nos intérêts stratégiques dans ces régions cruciales, et ce, en étroite collaboration avec nos partenaires du Sud.

Mais il ne s’agit pas seulement d’une question de financement. L’Europe globale nous permet d’être un acteur, et pas seulement un payeur. Elle nous permettra également de mettre en œuvre le Nouveau Pacte pour la Méditerranée, que je présenterai en octobre. Investir dans la région, c’est investir dans notre propre stabilité, notre compétitivité et notre prospérité. La Méditerranée est non seulement une région de défis, mais aussi une région d’opportunités. Cet instrument s’appliquera à partir de 2028. Mais il est déjà clair que les défis auxquels nos partenaires sont confrontés ne disparaîtront pas et auront, au contraire, un impact encore plus important sur nous, au sein de l’Union européenne. Nous nous occuperons des conséquences des conflits et contribuerons à ouvrir la voie au relèvement, à la reconstruction et aux réformes. Nous aiderons nos partenaires à s’attaquer aux racines de la fragilité socio-économique, qui est au cœur de l’instabilité politique et de la radicalisation. Nous relèverons également le défi de la transition verte en investissant dans la production d’énergies renouvelables, au bénéfice des citoyens des deux rives de la Méditerranée. Nous renforcerons également les investissements dans la sécurité et la sûreté des frontières, afin de mieux contrôler le trafic d’êtres humains et l’immigration clandestine. Nous développerons également des voies légales de migration.

Nous soutiendrons également fermement les échanges interpersonnels. Concrètement : nous bâtirons un véritable réseau universitaire méditerranéen ; nous développerons les échanges Erasmus avec nos pays partenaires ; et nous intensifierons les investissements dans la coopération culturelle et sportive. En bref, ces fonds accrus nous permettront de répondre plus efficacement à un contexte géopolitique de plus en plus instable, à nos portes. La stabilité et la prospérité de la Méditerranée sont directement liées aux nôtres. Leur sécurité est notre sécurité. Leur succès est notre succès commun. La protection de leurs frontières est aussi la nôtre.