L’histoire nous a appris — souvent au prix fort — que l’isolement et l’unilatéralisme engendrent l’instabilité.
Il y a quatre-vingts ans, dans le sillage des ravages causés par la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies a vu le jour afin d’éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent.
Avec la Charte des Nations unies, une nouvelle ère de coopération internationale et d’ordre fondé sur des règles a été inaugurée, reposant sur les valeurs de justice et les principes du droit international.

L’Union européenne a toujours défendu — et continuera de défendre — la Charte des Nations unies et ses principes fondamentaux :

• souveraineté,

• égalité des États membres,

• intégrité territoriale,

• indépendance politique,

• et droit à l’autodétermination.

Ce ne sont pas de simples idéaux abstraits : ce sont les fondements mêmes de la paix et de la sécurité internationales.

Pourtant, alors que nous célébrons cette date symbolique, notre ordre international est confronté à de graves menaces.
La guerre d’agression illégale et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine constitue une attaque directe contre la paix, la sécurité, et les principes fondateurs des Nations unies.
Cette guerre démontre que l’état de droit ne peut jamais être supplanté par la loi du plus fort.
Dans de nombreux autres conflits — qu’il s’agisse du Moyen-Orient élargi, du Soudan, du Yémen, de la RDC ou d’autres régions — les belligérants doivent se rappeler qu’il existe des règles, même en temps de guerre.

Alors que le contexte géopolitique évolue, l’Union européenne continuera d’être un partenaire crédible, fiable et tourné vers l’avenir des Nations unies.
À l’heure où certains se replient sur eux-mêmes, l’Union européenne fait le choix d’avancer : pour agir, coopérer et bâtir des ponts.
Notre attachement au multilatéralisme ne relève pas seulement du principe — c’est une nécessité mondiale.