La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a prononcé hier un discours lors de la conférence annuelle des ambassadeurs de l’UE. Ce discours a été l’occasion pour la présidente de remercier le corps diplomatique de l’UE pour son travail et d’échanger avec lui sur les priorités de l’Union européenne en matière de politique étrangère et de diplomatie.
La présidente von der Leyen a souligné la nature interconnectée du monde : que ce soit par le biais du commerce, des chaînes d’approvisionnement intégrées, des flux de capitaux ou de la communication numérique, le monde est plus connecté que jamais. La présidente a toutefois reconnu que la tendance à l’hyper-mondialisation était devenue obsolète et a souligné l’état actuel des choses dans un monde plus dur : « De grandes peurs sont de retour. De la peur du changement climatique à celle de l’intelligence artificielle, en passant par celle des migrations ou simplement d’être laissé pour compte. Et cela imprègne également les affaires mondiales. Les pays utilisent leurs sources de force comme des armes les uns contre les autres. Et nous sommes désormais bien entrés dans une ère de géopolitique hyper-compétitive et hyper-transactionnelle », a déclaré la présidente.
La présidente von der Leyen a néanmoins clairement indiqué que l’Europe devait garder son sang-froid. Elle a déclaré : « Je suis convaincue que dans ce monde en proie à l’agitation, la meilleure approche pour l’Europe est de garder la tête froide. Elle doit prendre des décisions non pas sous l’effet de l’émotion ou de la nostalgie d’un monde d’autrefois, mais plutôt en fonction d’un jugement calculé sur ce qui est dans notre propre intérêt dans le monde tel qu’il est aujourd’hui. »