Grâce au soutien de la Délégation de l’Union européenne en Jordanie, l’Amman Comedy Club a clôturé avec succès deux spectacles d’humour intitulés « Standup For Her ». Présentés sur deux soirées dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, ces spectacles ont rassemblé plus de 500 spectateurs et suscité un vif intérêt auprès du public, qui a chaleureusement accueilli cette approche originale d’un sujet sensible.

Les spectacles ont proposé une vision artistique des violences faites aux femmes, mêlant témoignages et techniques comiques pertinentes pour sensibiliser le public. Ils ont abordé de multiples formes de violence, notamment les violences psychologiques et verbales, le dénigrement, les violences conjugales, les violences économiques et le problème croissant des violences numériques qui affectent la vie des femmes.

Les humoristes libanaise Amal Taleb et jordanienne Joy Ibrahim ont apporté un point de vue féminin. Joy a partagé des expériences d’enfance et les pressions émotionnelles subies au sein de sa famille, tandis qu’Amal a utilisé une satire mordante pour dénoncer les normes sociales qui réduisent les femmes au silence sous divers prétextes. À l’inverse, Hussam Abdulaziz a offert une perspective masculine essentielle, soulignant comment les attentes sociales rigides exercent également une pression sur les hommes et insistant sur le fait qu’il s’agit d’une responsabilité partagée nécessitant une prise de conscience collective. Les deux soirées étaient animées par Kamal Saylos, dont la présence dynamique et professionnelle a apporté équilibre et fluidité aux spectacles.

Le public a salué la profondeur artistique et émotionnelle des spectacles, beaucoup soulignant l’importance d’aborder un sujet aussi important de manière accessible et compréhensible, une manière qui ouvre le dialogue plutôt que de le clore. Ce succès survient à un moment où le besoin d’espaces artistiques présentant l’humour comme partie intégrante du tissu culturel jordanien se fait de plus en plus sentir, non pas comme un simple divertissement, mais comme un outil de réflexion, de questionnement et d’inspiration pour un changement social positif.