Une vague d’engagements en faveur de l’environnemental déferle sur la région du sud de la Méditerranée, les villes participant de plus en plus à la lutte contre le changement climatique. Cette dynamique a été mise en lumière lors de la 7e réunion du comité directeur du projet Clima-Med tenue en Tunisie le 22 octobre, au cours de laquelle les responsables ont souligné la croissance sans précédent de la participation des municipalités aux initiatives climatiques.
La réunion a accueilli notamment Mme Cristina Casella, gestionnaire de programmes pour l’action climatique et l’économie bleue au sein de la DG NEAR de l’UE, M. Paolo Scialla, responsable des programmes liés à l’environnement et au changement climatique à la délégation de l’UE en Tunisie, ainsi que des points focaux et des représentants de diverses autorités nationales et locales de la région méditerranéenne.
La réunion a rassemblé un groupe diversifié de parties prenantes en présentiel et en ligne, y compris des représentants d’autorités nationales et locales de la région méditerranéenne. Leurs principaux objectifs étaient d’évaluer les activités du projet Clima-Med et la mise en œuvre de diverses initiatives climatiques, en particulier la Convention des Maires pour la Méditerranée (CdM Med), et de se pencher sur les résultats et les enseignements tirés du programme « Cities for Climate » (C4C) en Jordanie et en Tunisie.
La Convention des Maires pour la Méditerranée (CdM Med) a annoncé une hausse importante de la participation locale à l’action pour le climat et l’élargissement de sa communauté, marquant ainsi un tournant dans l’action climatique régionale. « L’augmentation impressionnante du nombre de municipalités qui rejoignent la Convention témoigne d’un véritable engagement en faveur de la viabilité environnementale », a déclaré Abdel Kareem Al Zoubaidi, président de l’Association des autorités locales palestiniennes. Il a attribué ce succès aux solides partenariats établis entre les municipalités locales, aux efforts de sensibilisation et à la mise en œuvre effective des projets liés au climat : « Il ne s’agit pas seulement de chiffres, il s’agit de créer un véritable changement dans nos communautés. »
Selon Hamza Al Mheirat, point focal du ministère de l’Administration locale, l’approche de la Jordanie en matière d’action climatique a considérablement évolué. Alors que les initiatives précédentes, telles que CES Med, mettaient l’accent sur les municipalités avancées du point de vue du respect de l’environnement, les efforts récents menés dans le cadre de Clima-Med ont élargi leur champ d’action. « Nous avons mis en place pour toutes les municipalités des ateliers qui fournissent des connaissances et des outils essentiels pour progresser », a souligné M. Al Mheirat. « L’effet transformateur des ateliers a été remarquable et effectif en ce qui concerne la planification en matière d’énergie et de climat. »
Dans le gouvernorat de Louxor, en Égypte, un projet de gestion des déchets agricoles est devenu un exemple de réussite, dépassant les attentes initiales. L’ambassadeur Mohamed El-Ghazawy, ministre plénipotentiaire et directeur des affaires euro-méditerranéennes au ministère égyptien des Affaires étrangères, a fait savoir que ce projet a permis au gouvernorat de réduire l’incinération des résidus de canne à sucre et de les convertir en ressources précieuses. « Ces résultats établissent une nouvelle référence pour l’action climatique régionale », a déclaré M. El-Ghazawy.
Mme Hajer Bejaoui, coordinatrice du projet Nabeul Ville Verte (NVV) mené dans le cadre du programme C4C, a dévoilé des plans ambitieux visant à étendre les initiatives climatiques à 350 municipalités. « Le budget de 2025 fournira un financement crucial pour l’action climatique et permettra ainsi aux autorités locales de mettre en œuvre des stratégies globales en matière d’énergie et de climat », a-t-elle expliqué. Cet accès au financement représente un progrès important en ce qui concerne l’engagement de la Tunisie en faveur du développement durable et s’avère essentiel pour que les autorités locales mettent effectivement en œuvre des stratégies globales en matière d’énergie et de climat.