Le directeur du réseau MED-GEM participe à l’atelier sur le développement de l’hydrogène bas carbone et le financement des réseaux de transport en Égypte

Avril 21, 2025
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Frank Wouters, directeur du réseau MED-GEM, a participé à l’atelier intitulé « Egypt Low Carbon Hydrogen Development and Transmission Grid Financing Workshop », qui s’est tenu le 15 avril au Caire, dans le cadre du programme CEFIM (Clean Energy Finance and Investment Mobilisation) de l’OCDE.

Lors du panel de haut niveau consacré aux « Bonnes pratiques pour des solutions de financement innovantes des projets liés à l’hydrogène », Frank Wouters a souligné que toute politique efficace en matière d’hydrogène devait reposer sur ce qu’il appelle les trois piliers « TLC » : transparence, longévité et certitude. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des cadres politiques clairs, cohérents et accessibles, non seulement aux investisseurs, mais également au grand public, afin d’assurer un large soutien et un succès à long terme.

Son intervention a mis en lumière l’importance de la coopération euro-méditerranéenne pour mobiliser les investissements et développer des modèles de financement durables alignés à la fois sur les ambitions de l’Égypte en matière d’hydrogène vert et sur l’engagement de l’UE en faveur d’une transition énergétique juste et inclusive.

En ce qui concerne la longévité, Wouters a expliqué que les politiques de soutien sont souvent liées aux cycles électoraux, ce qui entraîne des subventions irrégulières, décourageant les investisseurs privés de s’engager durablement dans un pays. Il a cité la loi allemande sur les énergies renouvelables (EEG) comme un bon exemple de politique de soutien ayant survécu à plusieurs changements de gouvernement.

Enfin, il a insisté sur la nécessité de certitudes réglementaires : l’incertitude actuelle autour de la régulation de l’hydrogène dans l’Union européenne et les possibles évolutions législatives freinent l’engagement des investisseurs, qui adoptent une posture attentiste.

Wouters a également évoqué le rôle crucial des champions nationaux dans l’introduction de nouvelles technologies ou matières premières comme l’hydrogène. Il a cité MASEN au Maroc et HYDROM à Oman comme exemples de gouvernements ayant compris l’importance stratégique du secteur, pris les choses en main, et créé des structures nationales de coordination pour piloter la transition.

Les résultats dans ces deux pays incluent :

  • un accès facilité à des financements concessionnels,

  • une approche structurée de l’attribution des terres,

  • et la mise à disposition d’infrastructures mutualisées.

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Pays couverts :

  • Egypte