Mardi, le roi de Jordanie, Sa Majesté Abdallah II ben Al-Hussein, s’est adressé aux députés européens lors d’une séance solennelle à Strasbourg. Accueillant le roi Abdallah II de Jordanie dans l’hémicycle, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré : « La Jordanie est non seulement un grand ami de ce Parlement, mais aussi un partenaire important pour l’Union européenne. L’Europe est reconnaissante à la Jordanie pour son engagement en faveur de la stabilité et de la paix au Moyen-Orient. Le Parlement européen salue les efforts essentiels de la Jordanie pour apaiser les tensions régionales, promouvoir un cessez-le-feu à Gaza et le retour des otages, faciliter l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence, ainsi que son soutien indéfectible aux réfugiés palestiniens et syriens et à une solution à deux États comme voie vers une paix durable. »

Il a rappelé aux députés européens que c’est précisément à ces tournants de l’histoire que « nous devons nous réengager envers nos valeurs, car lorsque le monde perd ses repères moraux, nous perdons notre sens commun du bien et du mal – de ce qui est juste et de ce qui est cruel. Et lorsque cela se produit, le conflit n’est jamais loin ». Il a ajouté : « Nous sommes à un nouveau tournant de notre histoire. Il ne s’agit pas seulement de Gaza. Et ce n’est pas un simple moment politique. Il s’agit d’une lutte pour savoir qui nous sommes en tant que communauté mondiale et qui nous deviendrons. » Concluant son discours, le roi Abdallah II a déclaré : « Cette année sera probablement une période de décisions cruciales pour le monde entier. Le leadership de l’Europe sera essentiel pour choisir la bonne voie. Et vous pouvez compter sur la Jordanie comme un partenaire fidèle. »

Le roi a défini deux axes d’action essentiels : premièrement, soutenir le développement, car un Moyen-Orient prospère crée des opportunités bénéfiques pour nous tous ; deuxièmement, une action forte et coordonnée pour garantir la sécurité mondiale. « Notre sécurité mutuelle ne sera pas assurée tant que notre communauté internationale n’agira pas, non seulement pour mettre fin à la guerre de trois ans en Ukraine, mais aussi au conflit israélo-palestinien le plus long et le plus destructeur du monde, qui dure depuis huit décennies. »