Fortes d’un engagement commun en faveur de la durabilité marine, six banques publiques de développement ont lancé aujourd’hui l’Initiative Océans Propres 2.0 (COI 2.0), un partenariat renouvelé et élargi visant à réduire drastiquement la pollution plastique des océans. Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est tenue à Nice, l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ainsi que la Banque asiatique de développement (BAD), qui rejoint l’initiative en tant que nouveau membre, ont fixé un objectif de financement conjoint de 3 milliards d’euros pour la période 2026-2030.

Lancée en 2018 et prolongée en 2022, l’Initiative Océans Propres est le plus grand effort multilatéral consacré au financement de projets visant à réduire la pollution plastique en mer. En mai de cette année, l’initiative a atteint son objectif de lever 4 milliards d’euros de financement à long terme pour des projets publics et privés visant à réduire les rejets de plastiques, de microplastiques et d’autres déchets dans les océans grâce à une meilleure gestion des déchets solides, des eaux usées et des eaux pluviales. Parmi les exemples de projets, citons l’amélioration du traitement des eaux usées au Sri Lanka, en Chine, en Égypte et en Afrique du Sud ; la gestion des déchets solides au Togo et au Sénégal ; et la protection contre les inondations au Bénin, au Maroc et en Équateur.

Selon les Nations Unies, si la tendance actuelle se poursuit, la quantité de déchets plastiques entrant dans les écosystèmes aquatiques chaque année pourrait tripler, passant d’environ 11 millions de tonnes en 2021 à 23 à 37 millions de tonnes d’ici 2040. Cette nouvelle phase de l’Initiative pour des Océans Propres constitue la réponse de la communauté financière internationale à ces défis. COI 2.0 maintiendra son objectif de réduction des déchets marins, tout en renforçant son impact en mettant davantage l’accent sur la prévention des déchets et en soutenant les solutions d’économie circulaire, notamment les projets développant des alternatives au plastique.