Les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD) se sont réunis hier à Paris, à l’invitation de la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB), qui préside actuellement le Groupe des dirigeants des BMD. La réunion a porté sur l’avancement de leurs efforts conjoints pour répondre aux priorités de développement. Dans un contexte d’incertitude mondiale croissante, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble pour accroître leur impact et leur portée, conformément à leur Note de synthèse et aux recommandations de la Feuille de route du G20 pour des BMD plus performantes, plus grandes et plus efficaces.

La Feuille de route présente une vision ambitieuse de la réforme des BMD afin de mieux répondre aux défis régionaux et mondiaux, de soutenir la création d’emplois et d’aider les pays à réaliser leurs aspirations de développement. Les dirigeants ont salué les efforts continus visant à améliorer la collaboration des BMD avec leurs clients grâce à une efficacité opérationnelle et une coordination renforcée. Rien qu’en 2025, cinq accords de confiance mutuelle ont été signés, contribuant à rationaliser la préparation et la mise en œuvre de projets cofinancés entre les institutions.

La mobilisation des capitaux privés demeure une priorité pour l’ensemble du système, le dernier rapport conjoint des BMD faisant état d’une tendance positive des volumes mobilisés. Pour poursuivre sur cette lancée, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à développer les solutions de prêt en monnaie locale et de change. Ils ont également réaffirmé l’importance d’une évaluation adéquate des risques pour les investissements du secteur privé dans les marchés émergents et les économies en développement ; dans ce contexte, la précieuse contribution des statistiques désagrégées sur le risque de crédit publiées dans la Base de données mondiale sur les risques des marchés émergents (GEM) a été reconnue.

Les dirigeants ont réitéré leur engagement continu à mettre en œuvre les recommandations de l’Examen indépendant du G20 sur les cadres d’adéquation des fonds propres des banques multilatérales de développement (CAF). Les efforts de réforme supplémentaires déployés par les BMD depuis mi-2024 ont accru de plus de 250 milliards de dollars américains la marge de manœuvre supplémentaire pour les projets de développement dans tous les pays d’intervention, y compris les pays à revenu élevé, au cours de la prochaine décennie, pour atteindre un total de plus de 650 milliards de dollars américains.