Malgré la crise économique et financière à laquelle est actuellement confronté le Liban, les entreprises prennent des mesures importantes visant à adopter des pratiques plus économes en ressources et plus durables.
Le 6 mars, l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a organisé un événement de clôture à Beyrouth afin de présenter les résultats du projet SwitchMed/MED TEST III aux représentants des gouvernements et des industries.
Ce projet, lancé en 2019, a permis de former et d’évaluer avec succès 15 entreprises industrielles au Liban, de petite et grande dimension, dans les secteurs de l’alimentation et des boissons, de la chimie, du plastique et de l’imprimerie. Ces entreprises ont été formées et ont fait l’objet d’évaluations visant à démontrer le potentiel des modèles de production économes en ressources au Liban.
Les mesures d’utilisation économe des ressources déploient tout un éventail de stratégies, allant de la conservation de l’eau et de l’énergie à l’utilisation efficace des matériaux, avec le double objectif de réduire l’impact sur l’environnement et d’améliorer la viabilité économique. Ces efforts devraient notamment permettre aux entreprises participantes d’économiser 3,4 millions d’euros par an sur les coûts de production.
Mme Alessia Squarcella, directrice adjointe de la Coopération à la délégation de l’Union européenne au Liban, a souligné l’importance de promouvoir une utilisation économe en ressources et une production plus propre en tant que stratégies fondamentales pour le développement industriel durable. Elle a déclaré que « la capacité à mieux utiliser des ressources limitées, y compris des ressources financières, est essentielle pour assurer la résilience à long terme du secteur. »
Pour le projet MED TEST III, l’ONUDI, le ministère de l’Industrie, le ministère de l’Environnement et les associations industrielles ont travaillé en étroite collaboration. Aux côtés de 15 entreprises, le projet a identifié des mesures d’utilisation économe des ressources qui pourraient permettre d’économiser 28 000 mètres cubes d’eau, 22 700 mégawattheures d’énergie, 256 tonnes de matériaux et 9 556 tonnes d’équivalent CO2 chaque année.