Les missions diplomatiques à Jérusalem et à Ramallah condamnent les démolitions lors de leur visite à Umm Al-Khair, au sud d’Hébron

Juillet 9, 2024
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Des représentants de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l’Union européenne, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède et du Royaume-Uni se sont rendus dans le village d’Umm Al-Khair, au sud d’Hébron, à la suite d’une opération de démolition massive menée le 26 juin. C’est la plus vaste opération de démolition à avoir été menée en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Au cours de leur visite, les diplomates ont été témoins des conséquences de la démolition de multiples propriétés et de ses répercussions désastreuses pour la communauté. Ce sont notamment des structures résidentielles, le centre communautaire et un groupe électrogène qui alimentait la communauté d’Umm Al-Khair qui ont été détruits.

 

La délégation a appelé Israël à cesser les démolitions et les confiscations à Umm Al-Khair et Khallet Al-Tabe, qui pourraient s’avérer dévastatrices pour les communautés locales et accroître le risque de transfert forcé. La délégation a également noté que d’autres démolitions ont eu lieu à Beitillu, Silwan, At-Tur, Al Auja et à l’est de la ville de Jéricho, et a demandé à Israël de renoncer à de nouvelles démolitions dans toute la zone C et à Jérusalem-Est. Elle a appelé Israël à respecter toutes les obligations qui lui incombent en vertu de l’article 49 de la quatrième Convention de Genève, y compris l’interdiction des transferts forcés, et a réitéré son opposition aux colonies illégales, qui attisent la violence et font obstacle à la solution à deux États.

 

La délégation a demandé à Israël de mettre un terme aux démolitions et confiscations de biens palestiniens, conformément aux obligations qui lui incombent en tant que puissance occupante en vertu du droit international humanitaire. Les diplomates ont également appelé Israël à mettre fin à la politique de construction et d’expansion des colonies, de désignation de terres à l’usage exclusif d’Israël et de refus du développement palestinien. Son refus pourrait constituer une violation du droit international, compromettre la solution à deux États et être un obstacle majeur à la paix et à la sécurité.

 

En outre, la délégation a réaffirmé sa détermination à défendre les droits des Palestiniens et à aider les populations vulnérables dans la zone C, soulignant la nécessité pour Israël, en tant que puissance occupante, d’assurer la sécurité de toutes les communautés palestiniennes qui vivent dans cette zone.

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Pays couverts :

  • Palestine *
Thématiques
Droit de l’Homme