Les participants à la conférence de Bruxelles « Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région » conviennent d’une approche globale de la crise et promettent de verser 5,6 milliards d’euros pour 2017

Avril 6, 2017
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Les participants à la conférence de Bruxelles « Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région », organisée mercredi, ont convenu d’une approche globale pour gérer la crise syrienne, y compris d’une aide financière massive pour répondre à la situation humanitaire, à l’appui des efforts politiques en vue d’une résolution de la crise, ainsi que d’une vision à long terme pour soutenir un avenir serein et stable pour la Syrie et l’ensemble de la région, a déclaré la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, à l’issue de la conférence qu’elle a accueillie et coprésidée avec les Nations Unies, le Qatar, la Norvège, le Koweït, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les participants à la conférence qui a réuni des représentants de plus de 70 pays et organisations internationales ainsi que de la société civile internationale et syrienne, ont promis pour cette année de verser 5,6 milliards d’euros, dont 1,3 milliard d’euros de l’UE, qui reste de loin le plus grand donateur pour faire face à la crise. L’UE s’est également engagée à maintenir un niveau de soutien similaire à l’avenir, avec un montant de 560 millions d’euros pour 2018 en faveur du Liban, de la Jordanie et du travail humanitaire en Syrie, ainsi qu’à maintenir son engagement en 2019.

« La conférence d’aujourd’hui a accepté une approche globale de la crise syrienne », a déclaré la Haute représentante. « L’ampleur de la souffrance est telle qu’une solution politique est plus urgente que jamais. L’investissement des efforts politiques dans le soutien d’une résolution à la crise est essentiel pour assurer un avenir, tout avenir, mais surtout un avenir libre et démocratique pour la Syrie et son peuple. Seuls les Syriens peuvent conclure l’accord qui assurera la paix… Une paix durable et inclusive en Syrie pour le peuple syrien reste l’objectif de notre travail commun ».

Les participants à la conférence ont condamné le recours à des armes chimiques par le gouvernement et Daesh, tel qu’identifié par le mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’interdiction des armes chimiques, et les attaques perpétrées contre Khan Sheikhun mardi, et ont appelé à leur arrêt immédiat. « Il ne fait aucun doute que les responsables des violations du droit international humanitaire ou des droits de l’homme – quels qu’ils soient – devront répondre de leurs actes », a souligné Mme Mogherini.

Les délégués ont apporté leur plein appui aux pourparlers de paix de Genève, et ont félicité et encouragé l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, pour son travail. Ils ont également souligné le rôle de la société civile, y compris des organisations de femmes, comme un élément clé d’une solution durable.

L’attention a également été accordée à l’importance de respecter pleinement le cessez-le-feu convenu lors des réunions d’Astana. La conférence a par ailleurs reconnu la responsabilité et le rôle particuliers des trois garants – la Russie, la Turquie et l’Iran – pour ce qui est de sa pleine mise en œuvre.

Le troisième thème de la conférence a été la reconnaissance du rôle important joué par les pays voisins, en particulier la Jordanie, le Liban et la Turquie. Des documents ont été approuvés, établissant des engagements mutuels entre le Liban et la Jordanie et la communauté internationale.

« Nous devons notamment soutenir le développement économique des pays voisins, pour les aider à faire face aux conséquences de cette crise prolongée, et offrir aux Syriens des possibilités d’assurer leur subsistance. Nous devons intensifier les efforts visant à atteindre l’objectif d’un enseignement de qualité, accessible à tous les enfants réfugiés, tous les enfants vulnérables des communautés d’accueil et tous les enfants en Syrie. Nous n’accepterons aucune génération perdue. Des mesures pratiques ont été convenues aujourd’hui pour éviter cela », a déclaré la Haute représentante.

« Enfin – le quatrième thème – nous avons souligné que la reconstruction et l’aide internationale à sa mise en œuvre ne seront un dividende – très puissant – de la paix que lorsqu’une transition politique crédible sera fermement engagée », a conclu Mme Mogherini. 

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse

Déclaration des co-présidents

Site web de la conférence

Remarques (vidéo)

Séance de questions-réponses (vidéo)

Site web sur l’avenir de la Syrie

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Pays couverts :

  • Jordanie
  • Liban
  • Syrie