Liban/Moyen-Orient : Discours du Haut représentant/vice-président Josep Borrell lors de la session plénière au PE sur l’escalade de la violence

Octobre 11, 2024
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Cela fait un an que le conflit a commencé à Gaza et ses environs. Depuis lors, la guerre s’est poursuivie et s’est étendue de multiples façons.

 

Nous avons abordé la situation à Gaza hier. Si on se rend à la frontière de Rafah, par ailleurs fermée, on peut entendre les explosions de l’autre côté. On peut voir les entrepôts remplis de dons qui viennent du monde entier et qui ne peuvent pas entrer, parce qu’ils sont rejetés pour des raisons assez triviales. C’est le cas, par exemple, d’un sac de couchage vert qui ne peut pas entrer ou d’une petite paire de ciseaux pour couper les bandages qui ne peut pas entrer, car considérée une arme dangereuse.

 

Voilà la situation à la frontière avec la bande de Gaza. Mais depuis, le conflit s’est étendu à toute la région. Il touche à présent le sud du Liban, où la situation est similaire à celle de Gaza.

 

Aujourd’hui, Israël bombarde intensivement le Liban, après une série d’échanges de tirs continus le long de la ligne bleue. Ses troupes ont pénétré sur le territoire libanais. Les bombardements sont d’une intensité extraordinaire. Selon les chiffres, environ 20 % de la population libanaise a été déplacée et quelque 150 000 personnes ont rejoint la Syrie. Le nombre de victimes civiles est estimé à environ 2 000. Les bombardements dans la ville ne touchent pas seulement les quartiers chiites, où le Hezbollah est censé avoir son infrastructure, mais des zones très centrales de la ville.

 

Nous avons condamné les attaques du Hezbollah contre Israël au cours des derniers mois. Une médiation internationale, menée par la France et les États-Unis, a été mise en place pour tenter d’arrêter l’escalade et de mettre fin à cette extension de la guerre. Il y a eu une proposition de cessez-le-feu à laquelle l’Union européenne a participé, avec la France, les États-Unis et plusieurs pays arabes, appelant à [l’application] de la résolution 1701, qui, comme vous le savez, a 20 ans. Et pourtant, elle n’a toujours pas été mise en œuvre. 

 

L’Union européenne a débloqué 40 millions [d’euros] d’aide humanitaire pour aider ceux qui ont souffert des événements de la semaine dernière. Nous menons avec les États membres une opération consulaire pour préparer le retour de nos ressortissants. Ils sont environ 45 000 au Liban, mais il ne semble pas y avoir beaucoup de demandes de retour pour le moment, car il y a plus de places disponibles que de demandes. 

 

Il est évident qu’il serait indispensable de parvenir à un cessez-le-feu par la voie diplomatique. Le Liban a un problème politique interne qui doit être résolu par les Libanais eux-mêmes.

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Droit de l’Homme