Comme vous le savez, le 4 août est survenue à Beyrouth une explosion dévastatrice qui a ébranlé le pays sur les plans financier, économique et politique. La situation est aggravée par la pandémie [de coronavirus] et les conséquences du conflit en Syrie, notamment le fait que le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens depuis plusieurs années maintenant. En outre, la semaine dernière, nous avons été témoins d’un gigantesque incendie dans le port de Beyrouth.

Je suis fier de pouvoir dire que notre réponse à l’explosion a été rapide et solide. Nous avons mobilisé une protection civile, une aide humanitaire immédiate et une intervention d’urgence pour un montant de 63 millions d’euros. Notre mécanisme de protection civile a mobilisé 17 États membres, plus la Norvège et la Turquie, avec le déploiement d’équipes de recherche et de sauvetage et la fourniture de soins médicaux qui ont permis de sauver des vies.

Notre détermination est forte et claire. L’Union européenne est un partenaire de longue date et un important donateur pour le Liban en matière d’aide humanitaire, d’aide au développement et d’autres formes d’assistance, et nous demeurons déterminés à aider le peuple libanais dans la période à venir.

Conformément à la demande formulée par le président Macron lors de sa visite dans le pays le 1er septembre, nous voulons voir rapidement la formation d’un gouvernement libanais capable, représentatif et rendant compte de ses actes. Ce dernier devra mettre en œuvre un programme de réformes crédible, comme le réclame depuis longtemps le peuple libanais. Des mesures concrètes pour réformer le système financier et adopter des mesures de lutte contre la corruption restent essentielles. Les réformes du secteur de l’électricité et des marchés publics sont tout aussi importantes.

Le Liban doit également parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international afin de résoudre sa profonde crise économique. (…)

Enfin, une enquête indépendante et crédible doit être menée sur l’explosion – et nous sommes prêts à apporter notre aide.

Nous voulons aider le Liban, mais le Liban doit aussi faire sa part et procéder d’urgence à la mise en œuvre de réformes à long terme. 

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