L’ambassadeur de l’Union européenne et les ambassadeurs des États membres de l’UE accrédités en Libye ont publié la déclaration suivante à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre :

La Libye demeure un pays rude pour les journalistes, les professionnels des médias et les militants qui continuent d’être victimes de campagnes d’intimidation et de diffamation, d’attaques contre leur domicile, leur famille et leur intégrité physique, et de poursuites arbitraires pour le travail qu’ils accomplissent. Le conflit a exacerbé davantage les menaces qui pèsent sur la liberté des médias en Libye.

(…)

La Libye a dernièrement connu une recrudescence sans précédent de la désinformation sur les médias sociaux et hors ligne, ce qui a contribué à alimenter le conflit. Un journalisme professionnel et une presse digne de confiance sont indispensables, de toute urgence, pour réfuter les récits mensongers et enrayer les incitations à la haine. (…) Afin d’instaurer la confiance au sein de la société et de contribuer ainsi à une paix durable, les dirigeants politiques libyens se doivent de soutenir une presse libre et de créer un environnement sûr pour les travailleurs des médias.

Nous invitons instamment les dirigeants libyens à protéger les médias indépendants et à traduire en justice les personnes qui commettent des crimes contre les journalistes. Les journalistes devraient être en mesure de mener à bien leur travail sans craindre la violence, la censure ou les menaces de poursuites sous de faux prétextes et accusations. Nous demandons également aux autorités libyennes de lever les obstacles auxquels se heurtent les journalistes étrangers dans l’exercice de leur métier en Libye.

Pour en savoir plus

Texte intégral de la déclaration