La Commission a adopté un nouveau cadre d’action qui vise à accroître le financement humanitaire consacré à l’éducation en contexte d’urgence et de crise durable pour le porter à 10 % de son budget humanitaire global à partir de 2019. L’objectif de cette politique est également d’aider les enfants victimes de crises humanitaires à réintégrer le système scolaire dans un délai de trois mois.
Le nouveau cadre politique comprend quatre grandes priorités : améliorer les perspectives d’apprentissage des enfants et des jeunes, fournir une éducation et une formation de qualité, préserver l’enseignement des attaques, mettre en place des solutions rapides et innovantes en matière d’enseignement.
La décision d’aujourd’hui constitue une étape importante de l’engagement pris par la Commission Juncker d’aider les millions d’enfants privés d’éducation en raison des conflits, des déplacements forcés, des violences, du changement climatique et des catastrophes naturelles. Le plus grand programme européen jamais mené en matière d’éducation en contexte d’urgence est actuellement le programme des transferts conditionnels en espèces pour les dépenses d’éducation en Turquie, doté d’un budget de 84 millions d’euros, qui aide 290 000 enfants réfugiés à regagner les bancs de l’école.
À travers le monde, les conflits, les déplacements forcés, les violences, le changement climatique et les catastrophes naturelles empêchent des millions d’enfants d’accéder à une éducation. La Syrie, l’Irak, le Yémen, les territoires palestiniens occupés, l’Afghanistan, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo figurent parmi les quelque 35 pays en proie à des crises empêchant près de 75 millions d’enfants en âge d’aller à l’école de bénéficier d’une éducation. Parmi les réfugiés, à peine la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire, moins d’un quart des adolescents en âge d’aller à l’école secondaire, et seulement 1 % des jeunes en âge de suivre un enseignement supérieur, sont scolarisés. L’UE est devenue un acteur mondial de premier plan en matière d’éducation en contexte d’urgence, la part de l’aide humanitaire mondiale consacrée à ce secteur étant inférieure à 3 %. La Commission n’a cessé d’accroître son financement.
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