La Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, s’est adressée hier au Parlement européen lors du débat sur la stratégie en faveur de la Syrie, récemment adoptée par la Commission, qui a pour but de s’attaquer à la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. « Je suis fermement convaincue que le fait que nous ne sommes pas un acteur militaire de la crise syrienne nous rend plus forts dans le contexte politique visant à tenter de résoudre les problèmes et la crise dans le pays », a-t-elle déclaré.
« Dans la stratégie, nous avons défini un ensemble clair d’objectifs : rechercher une solution politique au conflit dans le cadre des Nations Unies, aider l’opposition – y compris le Haut Comité des négociations – à développer sa proposition pour une transition significative et inclusive, et en parallèle, travailler pour sauver des vies, protéger les droits de l’homme, renforcer la société civile et le rôle des femmes », a-t-elle souligné, et « promouvoir l’obligation de répondre des crimes de guerre ».
Mme Mogherini a rappelé que l’UE est le premier donateur humanitaire dans la région et a accueilli le mois dernier la grande conférence ministérielle sur la Syrie à Bruxelles, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies. « Nous avons réuni 80 délégations de pays et d’organisations internationales de la région et du monde entier, levant des fonds d’un montant de plus de 9 milliards d’euros jusqu’en 2020, dont 5,6 milliards d’euros rien que pour 2017 », a-t-elle souligné.
Elle a salué les efforts diplomatiques déployés par la communauté internationale pour mettre fin au conflit, dans le cadre des réunions d’Astana, et a réitéré le ferme soutien de l’UE en faveur des négociations dirigées par l’ONU à Genève.
« L’ensemble des différentes initiatives ont maintenant la grande responsabilité de converger vers Genève, pour aider les Syriens à consolider la paix et à trouver leur propre chemin vers la réconciliation nationale. Et il n’y a pas de raccourcis pour y parvenir. Nous le voyons depuis six ans : Genève, le processus de l’ONU, le cadre multilatéral, les entretiens intra-syriens sont et doivent rester la seule voie vers la transition », a-t-elle conclu.
Pour en savoir plus
Conclusions du Conseil sur la Syrie (03/04/2017)
Page web de la conférence « Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région »
Page web du SEAE sur les actions de l’UE liées à la crise de la Syrie.