L’UpM appelle à une action climatique urgente : le Pavillon méditerranéen renforce la voix régionale et présente les dernières découvertes scientifiques à la COP30

Novembre 20, 2025
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COP 30, Belém, 13 novembre 2025. Lors d’une conférence de presse dédiée, l’Union pour la Méditerranée (UpM) et le Réseau des scientifiques méditerranéens sur le climat et le changement environnemental (MedECC) ont insisté sur la nécessité d’une action climatique et environnementale immédiate et coordonnée. Ils ont souligné le rôle du Pavillon méditerranéen pour fédérer la Méditerranée autour d’une voix unifiée et donner la parole à une région souvent négligée dans les négociations internationales.

 

Les conclusions scientifiques, issues des recherches les plus récentes, ont été présentées aujourd’hui par Grammenos Mastrojeni, Secrétaire général adjoint principal de l’UpM, et la professeure Magda Bou Dagher Kharrat, chercheuse principale à l’EFIMED (Facilité méditerranéenne de l’Institut forestier européen) et membre du réseau MedECC. Leurs conclusions confirment que la Méditerranée est un point chaud du changement climatique mondial. Le réchauffement moyen dans la région a déjà atteint environ +1,5 °C, et les projections varient de +2,2 °C à +5,6 °C d’ici 2100 en fonction des émissions. Les précipitations devraient diminuer de 10 à 30 %, intensifiant le stress hydrique dans l’agriculture, les systèmes énergétiques et les villes. La perte de biodiversité s’accélère sur terre et en mer, tandis que les pressions humaines aggravent la dégradation. Les systèmes alimentaires sont confrontés à une baisse des rendements de cultures emblématiques telles que les olives, la vigne et le blé, et la diminution des stocks de poissons accroît la dépendance aux importations. La charge pesant sur la santé publique s’alourdit en raison de la multiplication des vagues de chaleur, de la propagation des maladies vectorielles et de la dégradation de la qualité de l’air.

 

L’UpM réaffirme que la protection des populations, des économies et des écosystèmes méditerranéens exige une réduction plus rapide des émissions, une adaptation à grande échelle, une gestion côtière résiliente et des mesures d’économie circulaire pour lutter contre la pollution – le tout soutenu par une coopération régionale renforcée pour mobiliser des financements et partager des solutions. Pour l’avenir, MedECC, avec le soutien de l’Union pour la Méditerranée, prépare le deuxième rapport d’évaluation de la Méditerranée (MAR2), attendu d’ici fin 2026. Les conclusions de ce rapport éclaireront les processus politiques régionaux et nationaux, en fournissant une base scientifique actualisée pour guider la prise de décision dans toute la Méditerranée.

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