La mer Méditerranée abrite 10 000 îles, dont 2 000 accueillent des habitations, des sociétés et des économies stables. Deux d’entre elles, Chypre et Malte, ont le statut d’États insulaires. L’UpM a rejoint le Partenariat insulaire Local 2030 pour faire progresser les objectifs de développement durable dans les îles de la Méditerranée lors de l’événement officiel du Forum politique de haut niveau 2023 des Nations unies sur « Les îles à la pointe de la mise en œuvre localisée des ODD », le 14 juillet 2023.

En tant qu’écosystèmes fragiles et exposés, et en tant que sociétés finement équilibrées, fruits de ces écosystèmes, les îles méditerranéennes sont, plus que tout autre région, confrontées à la menace d’une crise climatique rapide. Non seulement les eaux de la mer Méditerranée sont globalement celles qui se réchauffent et montent le plus rapidement, le bassin méditerranéen se réchauffe 20 % plus rapidement que la moyenne mondiale. La région est l’un des principaux points chauds du changement climatique dans le monde ; 250 millions de personnes devraient être considérées comme « pauvres en eau » dans les 20 ans à venir. Si nous continuons les politiques actuelles, les températures devraient augmenter de 2,2 °C (par rapport au niveau préindustriel) d’ici 2040.

Dans certains secteurs comme la production d’énergie propre et l’autosuffisance basée sur les énergies renouvelables, la gestion des déchets ou l’agriculture, des actions adaptées aux spécificités insulaires ont été prises en Méditerranée, mais le temps joue toujours contre nous dans la lutte pour renforcer la résilience globale. Si ces îles seront les victimes des effets exacerbés du climat, elles abritent également des solutions. Nous devrions nous tourner vers le savoir traditionnel en matière de chapellerie, comme les techniques qui ont permis à certaines îles de prospérer en tant que centres de civilisation, même en l’absence de sources d’eau douce grâce à des systèmes élaborés de collecte de l’eau de pluie, et y apporter une adaptation contemporaine.