Maria Ek Odsjo, cheffe adjointe de l’unité Justice d’EUPOL COPPS, est une juge chevronnée. En Suède, son pays d’origine, elle travaille depuis plusieurs années sur des dossiers liés à l’asile et à la sécurité, notamment auprès de personnes arrivant de Syrie et d’Irak, alors sous le contrôle de Daech. Les dossiers qui lui étaient présentés parvenaient à Maria par le biais de la chaîne pénale, après avoir été traités par la police suédoise avant d’arriver sur son bureau.

Son dernier poste au sein du système judiciaire suédois consistait à diriger et à gérer le travail d’environ 45 juristes. Chacun d’eux avait des affaires à résoudre. Maria assurait la supervision générale et, selon la situation, la responsabilité d’accorder l’asile. Cela lui a permis de côtoyer un large éventail de personnes venues de régions du monde qu’elle n’avait jamais visitées. En d’autres termes, elle a eu l’occasion de découvrir différentes cultures grâce à des interactions humaines et professionnelles dans le cadre de son travail à Stockholm.

Le choix de rejoindre EUPOL COPPS et de venir en Palestine est en partie lié à son expérience acquise dans le traitement de nombreuses affaires impliquant des personnes originaires du Moyen-Orient. « Je voulais découvrir la culture locale, rencontrer les gens, voir par moi-même à quoi cela ressemble, découvrir ce que signifie franchir la porte de Damas de jour comme de nuit. Maintenant que je peux le faire, je sais à quel point c’est merveilleux de passer par ce lieu si particulier. Cela revêt une signification particulière pour moi et m’a appris des choses essentielles sur les différentes conditions de vie. »
Lorsque Maria a rejoint la Mission, elle était conseillère principale en justice et conseillait ses collègues palestiniens sur les questions liées aux procédures judiciaires. Elle a eu l’occasion d’apprendre de ses collègues palestiniens et de partager ses propres expériences professionnelles.

« Dans mon rôle actuel, je m’efforce d’aider mes collègues à résoudre les défis et les problèmes lorsqu’ils surviennent. Avec eux, je considère désormais mon rôle comme une façon de contribuer à la promotion de l’État de droit en Palestine », explique Maria.