Pourquoi l’engagement de la police sur les questions environnementales a du sens en Palestine comme ailleurs

Juillet 11, 2024
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« Pourquoi l’environnement est-il un sujet important, même dans ces circonstances très difficiles ? », demande ce 2 juillet l’experte en matière d’environnement de la mission EUPOL COPPS à un groupe de policiers palestiniens qui interviennent en première ligne dans la lutte contre les délits environnementaux, au commissariat de police d’Ubeidiya, dans le district de Bethléem.

 

Les mains se lèvent et les réponses se succèdent : « La nature fait partie de nous, elle fait partie de la Palestine » ; « En cas de délits environnementaux, les gens viennent nous voir, nous sommes les premiers à intervenir » ; « Il est de notre responsabilité de protéger la nature en appliquant la loi ».

 

La conférence/formation de l’experte d’EUPOL COPPS, également conseillère pour les questions de police, n’a pas encore commencé. Pourtant, l’intérêt des participants dans la salle est palpable, car dès la première minute, les policiers commencent à échanger sur les raisons pour lesquelles la criminalité environnementale et l’environnement en général sont des sujets importants en Palestine comme ailleurs.

 

De manière générale, les délits environnementaux peuvent affecter la vie, le bien-être et l’avenir des populations. Comme le souligne l’experte en matière d’environnement de la mission EUPOL COPPS lors de la session de formation, la protection et la sécurité des citoyens sont étroitement liées aux délits et aux problèmes environnementaux. Outre les circonstances tragiques actuelles et à long terme, la Palestine est confrontée à un certain nombre de risques climatiques et environnementaux qui menacent directement la sécurité humaine.

 

L’importance de la protection des ressources naturelles et culturelles et les délits environnementaux sont les principaux thèmes de la conférence d’EUPOL COPPS qui se tient à Ubeidiya. Les délits connexes, tels que la corruption, le blanchiment d’argent, les stupéfiants et les produits illégaux ou de contrefaçon y sont également abordés à l’aide de photos et d’exemples concrets, favorisant ainsi les échanges et les discussions animées entre les participants et la formatrice. L’étiquetage des produits chimiques ou des déchets dangereux ainsi que la protection des agents contre les dangers environnementaux ou chimiques lors de leurs patrouilles sont d’autres sujets très importants débattus dans la salle.

 

Fares, un policier palestinien expérimenté de 32 ans qui a étudié le droit international à l’étranger, souligne à quel point il est important pour ses collègues et pour lui de passer en revue tous les symboles présentés pendant la conférence et d’avoir l’occasion de poser des questions, car les situations de danger ne disparaissent pas en cette période particulièrement difficile, bien au contraire.

 

Lorsqu’on demande aux participants s’ils ont une dernière observation à formuler, l’un des policiers répond : « Il faut plus d’activités de ce type pour pouvoir approfondir le sujet ». Comme le soulignent les résolutions des Nations Unies sur l’environnement, les conflits armés entraînent, directement ou indirectement, une dégradation de l’environnement. En temps de guerre, la pollution de l’environnement en tant que danger pour la santé, la destruction des forêts, l’empoisonnement des sols et la dévastation de diverses espèces animales ont des effets directs et dévastateurs sur la population. La Palestine ne fait pas exception, comme en témoigne l’existence d’une unité de police déterminée et dévouée.

 

Dans le cadre de son mandat, la mission EUPOL COPPS s’engage à soutenir ses collègues de la police palestinienne dans la lutte contre la criminalité environnementale, l’analyse des risques de catastrophe et toute action connexe nécessaire.

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