La chute du régime d’Assad marque le début d’un nouveau chapitre pour le peuple syrien et le Moyen-Orient au sens large. Tout d’abord, j’aimerais souligner à nouveau que l’approche de l’Union européenne à l’égard de la Syrie au cours de ces 14 dernières années a été ferme et fondée sur des principes, et cette approche s’est avérée être la bonne. Nous sommes restés fidèles à nos valeurs. Nous sommes attachés à la liberté, aux droits de l’homme, à l’inclusion, au respect des minorités et à la responsabilité.
Nous avons soutenu le peuple syrien en Syrie et la diaspora en organisant chaque année une conférence internationale pour l’avenir de la Syrie. L’Union européenne et ses États membres ont mobilisé plus de 33,3 milliards d’euros d’aide humanitaire, d’aide au développement, d’aide économique et d’assistance à la stabilisation, et ont ainsi apporté un soutien aux Syriens à l’intérieur du pays, dans la région et à l’extérieur.
À présent, il y a une possibilité historique qui nous est offerte, et nous, Européens, devons agir de manière décisive et cohérente également avec nos principaux partenaires. Samedi, j’étais à Aqaba pour participer à la réunion internationale organisée par la Jordanie. C’était une réunion importante parce que les principaux acteurs régionaux, les voisins de la Syrie ainsi que les Nations Unies, les États-Unis et l’Union européenne y ont participé. Nous nous sommes mis d’accord sur des principes qui sont très importants pour la population syrienne et pour nous tous, à savoir la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu’un processus politique inclusif mené et contrôlé par les Syriens avec le soutien des Nations unies, [avec] un gouvernement respectant l’ensemble des composantes de la société, le renforcement des institutions, la lutte contre Daech et la destruction des armes chimiques. Enfin, il est nécessaire de punir les crimes commis par le régime d’Assad et d’autres personnes.