La Méditerranée est l’une des mers les plus touchées par la pollution marine dans le monde. L’impact de cette pollution sur le biote marin dans les aires marines protégées, comprenant les espèces menacées, est rarement évoqué. Cependant, il n’y a pas de doute que des mesures de prévention et d’atténuation doivent être mises en place de toute urgence.
Le projet « Chasseurs de Plastique AMP », soutenu par le Programme Interreg MED de l’UE avec 5 millions d’euros , résulte de l’initiative « Plastic Busters » (« Chasseurs de Plastique »), lancée par l’Université de Sienne. En 2016, les 43 États membres de l’Union pour la Méditerranée ont défini ce projet comme une initiative régionale prioritaire pour prévenir, réduire et éliminer la pollution marine en Méditerranée.
L’Université de Sienne, l’ISPRA et un vaste consortium d’organisations nationales et régionales mettront en œuvre le projet. L’objectif général est de maintenir la biodiversité et de préserver les écosystèmes naturels dans les aires marines protégées pélagiques et côtières en appliquant une approche harmonisée contre la pollution marine. Sur une période de 4 ans , le projet abordera l’ensemble du cycle de gestion de la pollution marine, de la surveillance et de l’évaluation à la prévention et à l’atténuation, ainsi que des actions pour renforcer la collaboration entre les aires marines protégées pélagiques et côtières situées en Albanie, Croatie, Grèce, Italie, France et Espagne. Le projet prévoit également le transfert et la capitalisation des acquis et des réalisations du bassin méditerranéen en général.
Le projet s’attaque à la pollution marine et notamment aux déchets plastiques, grâce à une approche coordonnée qui surveille et diagnostique son impact sur la biodiversité dans les aires marines protégées ainsi que de définir, tester et mettre en œuvre des actions de prévention basées sur les résultats de la phase précédente. Certaines actions incluront la pêche aux déchets au travers de campagnes menées en collaboration avec les pêcheurs, la collecte des résidus de matériel de pêche et récréationnel abandonnés ainsi que l’établissement de mécanismes de recyclage et de dépôt pour les emballages de boissons, la réduction des sacs plastiques à usage unique etc. Des campagnes de sensibilisation seront également organisées. Le projet permettra également l’élaboration d’un Plan régional de gestion de la pollution marine en Méditerranée, incluant la recommandation d’actions pour l’élaboration de politiques aux niveaux régional, national et local.
Miguel García-Herraiz, secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’Eau et l’Environnement, a déclaré: « Des études indiquent que d’ici 2050 il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Nous sommes tous responsables de la préservation de la Méditerranée et d’éviter de la transformer en menace pour nous et pour nos générations futures ». Il ajoute que « tous les pays de l’UpM souhaitent fortement travailler ensemble dans cette zone vitale grâce à une coopération accrue aux niveaux régional et sous-régional. Je suis heureux d’annoncer que le projet Plastic Busters MPAs (« Chasseurs de Plastique AMP) a été entièrement financé cette année et qu’il entre dès à présent dans une phase effective de mise en œuvre ».
Pour en savoir plus
L’Union pour la Méditerranée (UpM) – Site internet