
Partout dans le monde, le monde du travail est redéfini par les rapides évolutions technologiques, l’essor de l’intelligence artificielle et l’évolution de la demande en compétences numériques et cognitives. Des cadres internationaux tels que ceux élaborés par le Forum économique mondial, l’OIT et l’OCDE soulignent l’urgente nécessité d’adaptabilité, de maîtrise du numérique et d’intelligence émotionnelle au sein de la population active. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), ces mêmes compétences sont de plus en plus promues par les programmes de réforme de l’éducation et de l’emploi impulsés par les donateurs. Pourtant, dans la région MENA, l’enjeu ne se limite pas à rattraper les tendances mondiales. Le déficit de compétences persistant de la région n’est pas principalement dû à un retard technologique ou à une formation obsolète. Il reflète des conditions structurelles profondément ancrées, résultant d’une gouvernance autoritaire, d’une domination économique externe, d’une corruption endémique et d’un système éducatif chroniquement inadapté.
Syrie