Une revue de la littérature et les données disponibles confirment qu’une part croissante des mouvements de population des régions du Sud de la Méditerranée vers l’UE est constituée de diplômés de l’enseignement supérieur. Au cours des dernières années, cette tendance reflète le niveau d’instruction croissant de la population régionale, qui représente un indicateur pour les migrations futures et une moindre inquiétude concernant la fuite des cerveaux.
La part des personnes très instruites parmi ceux qui restent est en augmentation, et dans la plupart des pays, elle est supérieure à celle qui ont décidé de partir. Le manque de perspectives professionnelles est la principale cause de migration. L’impact de la migration sur les pays de départ n’est pas nécessairement négatif, étant donné que les transferts –aussi bien financiers que culturels – sont fréquents dans la région. Ainsi, la migration sert de soupape de sécurité pour une pression qui monte, engendrée par un fort taux de chômage, surtout parmi les jeunes.
La question clé ne concerne pas la fuite des cerveaux mais plutôt le moyen de restaurer une dynamique positive entre la création du capital humain et la croissance potentielle menant à la création d’emplois. Cela demande des politiques d’éducation plus ciblées, mais surtout l’amélioration de la qualité des institutions publiques et de marché.