Les médias sociaux ont fourni un espace aux citoyens pour commenter et critiquer les politiques pendant la période de troubles. Etant donné l’importance grandissante des médias sociaux, plusieurs chercheurs ont affirmé que les révolutions de 2010-2011 qui ont eu lieu dans les pays du Voisinage Sud, y compris l’Egypte, étaient principalement le résultat de campagnes en ligne organisées pour mobiliser les gens. D’autres, cependant, pensent que les capacités des médias en ligne ont été surestimées.
La question clé est ainsi de savoir si et dans quelle mesure les médias sociaux ont contribué à la mobilisation des citoyens en Tunisie et en Egypte. Dans le contexte égyptien, l’une des formes fréquemment utilisée par les médias sociaux et qui font référence aux développements politiques et aux réalités a été le sarcasme et la satire. Suite à la révolution de 2011, une autre forme d’activisme visuellement attractive est apparue – le graffiti -, produit par de jeunes artistes de rue, qui visaient à garder l’esprit de la révolution présent.
Cet article examine la transformation de l’activisme et le développement graduel de ses outils, d’une utilisation plus traditionnelle des outils en ligne (ex. poster et modérer un débat sur les médias sociaux) à l’adoption de tactiques plus captivantes – le sarcasme politique et le graffiti.