En 2011, une vague de violence et de radicalisation s’est abattue sur la région du Sud de la Méditerranée, prenant plusieurs formes : une brutalité désorganisée accompagnant les manifestations, les insurrections, des attaques violentes dirigées contre des cibles spécifiques, ou des attaques aveugles quel que soit l’affiliation politique ou sociale de la cible.
Grâce à la technologie, la violence a pu s’étendre de façon globale, et devenir un phénomène plus sophistiqué et interdépendant. Les autorités centrales ont renforcé leur contrôle pour contenir cette violence ; cependant, toute diminution du nombre d’attaques violentes est fragile et trompeuse.
Le but de ce policy brief est de pointer du doigt les défaillances du programme de recherche sur la violence et les politiques de contre-violence au cours des sept dernières années, en se focalisant sur l’obstacle de l’accès à l’information comme condition préalable pour comprendre l’actuelle vague de violence, ainsi que les effets secondaires de la domination des jihadistes dans le calendrier politique et le programme de recherche. S’ajoute à cela, la sous-estimation du rôle primordial du contexte domestique et de la dynamique de la direction de la violence.