L’Algérie a fait des progrès remarquables dans l’augmentation du taux de scolarisation dans le préscolaire ces dernières années. Pas plus tard qu’en 2005, le taux brut de scolarisation en maternelle n’était que de 6 pour cent. À partir de 2008 avec les réformes du système éducatif national, où l’Algérie a mis en place un programme préscolaire universel pour les enfants de 3 à 4 ans, les inscriptions ont rapidement augmenté (70% -2016).

Nous utilisons ce changement de politique pour estimer l’impact du programme préscolaire sur le développement de l’enfant. Nous analysons l’effet sur le développement des enfants en mesurant, d’une part, l’effet sur le développement cognitif de l’enfant et, d’autre part, sur la qualité des interactions parent-enfant.

Les résultats montrent un effet positif du préscolaire sur le développement cognitif des enfants. En revanche, l’effet est significativement négatif sur l’interaction entre la mère et les enfants, ce qui signifie qu’il y a un effet de substitution; les mères utilisent ce temps pour faire autre chose au lieu d’interagir avec l’enfant en faisant certaines activités.

Une analyse plus approfondie pourrait être effectuée pour déterminer si les parents, en particulier les mères, profitent de ce temps pour chercher un emploi.

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.