Malgré une croissance significative de la rentabilité et de l’efficacité, le système bancaire bien établi du Moyen Orient (MED) semble incapable de couvrir de vastes segments de la population, notamment les groupes les plus défavorisés. Pour ce faire, il incombe aux responsables politiques de la région de créer de réelles opportunités pour l’inclusion financière, afin de réduire la pauvreté et les inégalités de revenu. La question empirique de ce projet de recherche est de savoir si les pays MED sont parvenus à atteindre cet objectif.
Ce papier évalue empiriquement l’impact de l’inclusion financière sur l’inégalité de revenu, la pauvreté et la stabilité financière dans la région MED, en utilisant des modèles économétriques GMM et GLS sur un échantillon de six pays (Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie).
La littérature empirique sur le sujet et pour cette région est assez restreinte. Ce papier contribue donc à cette littérature en comblant un manque important, tout particulièrement à la suite des récentes crises, financière et de la dette, et des récents troubles politiques, sociaux et militaires qui ont frappé plusieurs pays MED.