L’économie libanaise est composée à 90 % de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) (Banque centrale, 2023). L’escalade des hostilités a impacté les MPME en termes de pertes d’actifs et de perturbations des marchés et des chaînes d’approvisionnement, même si, dans les zones de déplacement, les entreprises, notamment celles liées à la consommation, étaient florissantes. Le conflit a causé des dommages économiques importants, estimés à 5,1 milliards de dollars sur un an, affectant principalement les secteurs du commerce (fermeture de la frontière libano-syrienne), du tourisme, de l’hôtellerie et de l’agriculture. Les dommages estimés en 2024 pour les secteurs de base sont les suivants : tourisme et hôtellerie : 20 millions de dollars, santé : 75 millions de dollars, agriculture : 125 millions de dollars, commerce : 180 millions de dollars, environnement : 221 millions de dollars et logement : 2,8 milliards de dollars (Mise à jour du LRP, décembre 2024). Le conflit a gravement perturbé l’activité économique, réduisant d’au moins 6,6 % la croissance du PIB prévue pour 2024. Le PIB réel devrait désormais se contracter de 5,7 %, contre une croissance anticipée de 0,9 % sans le conflit.