« Je suis une femme tout ce qu’il y a de plus normale. Si je peux réussir dans la vie, vous le pouvez aussi. » C’est ainsi que se présente Tasneem Ma’abreyh, une jeune femme originaire de Zarqa (nord de la Jordanie). « De nos jours, les jeunes sont profondément découragés et je pense qu’il est très important de leur montrer que des perspectives existent. Ils n’ont pas besoin d’être extraordinaires pour réaliser de grandes choses. »

Cette ingénieure en mécanique se souvient des difficultés qu’elle a rencontrées, comme la plupart des jeunes en Jordanie, pour trouver un emploi, malgré ses excellentes notes et sa maîtrise de l’anglais qu’elle a appris en autodidacte. C’est alors qu’elle a décidé de se lancer dans le bénévolat à plein temps, en s’occupant du programme culturel d’une organisation communautaire locale.

« J’ai toujours aimé apprendre, écrire et communiquer », se souvient Tasneem. À seulement 28 ans, elle a déjà publié un livre et lancé son propre podcast. « Les possibilités sont innombrables – bourses d’études, stages, etc. – mais les jeunes n’ont tout simplement pas les compétences nécessaires pour en profiter ».

Par l’intermédiaire de ses plateformes, Tasneem partage ces possibilités, ainsi que des conseils sur le développement personnel, l’autonomisation des femmes et la santé mentale. « Bien évidemment, cette démarche commence à susciter des critiques de la part de certaines personnes, mais je constate également de très nombreuses réactions positives de la part de personnes désireuses d’apprendre et de discuter. »

Elle se dit honorée de porter le titre d’Ambassadrice de bonne volonté de l’UE, qui lui permet de faire le lien entre ses pairs et une institution comme l’Union européenne. « J’ai la possibilité de montrer aux entités officielles ce qu’est la vie, #ThroughOurEyes. »