Le 25 mars, les députés ont adopté par 460 voix, 64 contre et 163 abstentions, une vaste stratégie pour un nouveau partenariat UE-Afrique.
La stratégie souligne que le développement humain doit être au cœur des futures relations entre l’UE et l’Afrique, en donnant la priorité à l’éducation, notamment à la formation des enseignants, à la réduction du décrochage scolaire et en se concentrant sur l’inclusion des filles. Elle doit également contribuer à améliorer les soins de santé et les systèmes de santé nationaux.
Ces domaines devraient venir s’ajouter à la coopération sur des questions telles que la transition verte, l’énergie, la transformation numérique, les emplois durables, la bonne gouvernance et la migration, telles qu’identifiées par la Commission et le Service européen pour l’action extérieure.
Les députés soulignent également que la relation entre l’UE et l’Afrique doit “s’émanciper de la relation donateur-bénéficiaire”. L’UE et l’Afrique devraient coopérer sur un pied d’égalité, dans le cadre d’une stratégie UE-Afrique donnant aux nations africaines les moyens d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, de lutter contre le changement climatique et de favoriser l’égalité des sexes, entre autres. Pour y parvenir, les députés demandent que des fonds substantiels soient affectés dans le prochain instrument financier externe “L’Europe dans le monde” (IVCDCI).
Les attentes du Parlement concernant la future stratégie UE-Afrique comprennent également un soutien financier et technique à long terme de l’UE aux pays africains pour favoriser l’adaptation au climat. L’Europe doit soutenir l’intégration régionale de l’Afrique, ce qui permettrait à terme de réduire la dépendance aux importations étrangères, note le rapport.
Dans le domaine de l’économie, l’UE doit encourager les ambitions de l’Afrique pour une zone de libre-échange continentale, tandis que les prêteurs internationaux, tels que le FMI et la Banque mondiale, devraient faire davantage d’efforts afin d’alléger la dette des budgets africains.
Enfin, les députés notent que la santé et les droits sexuels et reproductifs doivent être protégés par l’UE dans le nouveau partenariat qui doit défendre la dignité humaine des réfugiés et des migrants.
Pour en savoir plus