Monsieur le Président, cher Heiko [Maas, ministre allemand des Affaires étrangères], Honorables membres du Conseil de sécurité, je vous remercie d’avoir invité l’Union européenne à un débat sur une question aussi importante pour nous.
(…) En tant que représentants de l’Union européenne, nous pensons qu’il est grand temps de mettre un terme à ce conflit militaire tout proche de nous et de gérer une transition adéquate en Libye. Nous devons préserver la Libye comme un seul et même pays – un partenaire uni, stable, prospère et fiable pour tous.
(…) Nous avons tous pris des engagements forts lors de la conférence de Berlin en janvier ; il est maintenant temps de traduire nos paroles en actes. Nous devons travailler collectivement sous la ferme direction des Nations Unies afin de mettre véritablement en œuvre les conclusions de Berlin que nous avons tous approuvées.
(…) Excellences, nous devons revenir à nos engagements de Berlin en commençant par faire respecter l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies, qui continue malheureusement d’être violé de tous côtés chaque jour (…). Nous avons besoin d’un effort collectif pour favoriser le retour des parties libyennes à la table des négociations, à commencer par les pourparlers dans le cadre du comité militaire 5+5 menés sous l’égide des Nations Unies, afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu durable. Et nous soutenons l’initiative visant à démilitariser le conflit autour de Syrte et de Joufra.
L’Union européenne fait sa part. J’ai encouragé un engagement fort de l’UE dans le processus de Berlin afin de respecter et de mettre en œuvre les mesures décidées d’un commun accord. C’est pourquoi nous avons lancé l’opération Irini, dont les principales missions consistent à appliquer l’embargo sur les armes des Nations Unies, à mettre un terme à la livraison d’armes à la Libye et à surveiller les activités de contrebande de pétrole. (…) Il est clair également que le contrôle de l’afflux d’armes en Libye nécessite une action au-delà du domaine maritime. Mais, pour cela, le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait élargir le mandat.
(…) Dans le courant du mois, nous co-organiserons le prochain Comité international de suivi sur la Libye, où nous pourrons poursuivre ces discussions.
Excellences, chers collègues, nous devons travailler ensemble à la réalisation de ces objectifs, mettre fin à toutes les interférences qui alimentent le conflit et unir nos forces pour soutenir un processus inclusif détenu et dirigé par les Libyens, qui aboutira à une solution politique.
Je vous remercie de votre attention.
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